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Réforme des retraites : Eric Coquerel donne son feu vert à l’examen de la proposition d’abrogation

Le député LFI a jugé «recevable» la proposition de loi au nom d'une «application souple» de la Constitution pour défendre «l'initiative parlementaire» et le «droit de l'opposition». [BERTRAND GUAY / AFP]

L’Insoumis Eric Coquerel, président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, a donné son feu vert ce mardi 30 mai pour l’examen de la proposition de loi d’abrogation de la retraite à 64 ans.

L’argument de l’inconstitutionnalité prôné par le gouvernement rejeté. Le président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, l'Insoumis Eric Coquerel, a donné son feu vert, ce mardi, pour l’examen de la proposition de loi d'abrogation de la retraite à 64 ans.

Le député LFI a ainsi jugé «recevable» la proposition de loi au nom d'une «application souple» de la Constitution pour défendre «l'initiative parlementaire» et le «droit de l'opposition». 

Néanmoins, dans la matinée, la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet (Renaissance) plaidait l’inverse, rétorquant qu’elle «prendrait ses responsabilités» dans le but d’empêcher le vote de ce texte attendu mercredi en commission et le 8 juin dans l'hémicycle. 

Vers une utilisation de l’article 40 de la Constitution ?

Et pour cause, depuis maintenant plusieurs semaines, le camp présidentiel émet l’idée d’utiliser l’article 40 de la Constitution, permettant que les initiatives parlementaires ne soient pas recevables si elles aggravent les charges publiques.

Et après le feu vert du député insoumis, l'ensemble des présidents des groupes de la majorité (Renaissance, MoDem, Horizons) ont fustigé la «décision partisane et politicienne d’Eric Coquerel», la qualifiant d’«atteinte grave à nos institutions». 

Entouré de plusieurs élus de la coalition de gauche Nupes, le président de la commission des Finances de l’AN a quant à lui dénoncé durant un point presse les «pressions qui ont été faites ces derniers jours», dont «beaucoup venant de l'exécutif». «Je trouve un peu paradoxal que l'exécutif se mêle à ce point d'une décision purement parlementaire», a-t-il attaqué.

Il a également souligné que les membres de la majorité présidentielle n'avaient aucune «obligation» de saisir le président de la commission des Finances et d'invoquer l'article 40 de la Constitution comme ils l'ont fait. «C'est un geste partisan, un geste politique pour écarter un texte», dans une «logique partisane», a-t-il déploré.

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