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Violences, faux procès, détention de stupéfiants… Six policiers du 93 face à la justice

Plusieurs policiers sont poursuivis pour avoir glissé de la drogue sous un banc pour justifier une arrestation. [Ludovic MARIN / AFP]

Six agents d’une brigade de proximité de Pantin (Seine-Saint-Denis) sont jugés à partir de ce mercredi 31 mai, au tribunal de Bobigny, pour violences, faux procès et détention de stupéfiants.

Une affaire vieille de trois ans. Le procès de six policiers de la BTC (brigade territoriale de contact), chargée de surveiller les cités connues pour héberger du trafic de stupéfiants, s'ouvre ce mercredi à Bobigny.

Ces agents âgés de 30 à 48 ans sont soupçonnés de détention de stupéfiants, ainsi que de violences abusives et de faux procès.

C’est un 2020 que l’affaire a débuté, avec le signalement de la commissaire de Pantin, concernant de nombreuses plaintes d’habitants qui soulignent des comportements abusifs des agents d’une des BTC de la commune, la BTC Quatre Chemins. Cette brigade est assignée aux cités Courtillière et Scandinicci. Après l’ouverture de l’enquête, plusieurs faits d’abus ont été avérés de la part des agents de la brigade sur la période 2019-2020.

Des agents falsifiaient les procès verbaux et cachaient de la drogue 

Parmi les abus, ont été recensées des violences contre les jeunes habitants, des arrestations truquées ou encore des falsifications de procès verbaux.

«On les juge un peu indésirables, on les soupçonne d'être dans le trafic, on veut les faire dégager. Donc soit on leur colle faussement des faits qui les accusent, soit on leur tape dessus», a expliqué à l’AFP une source proche du dossier.

A titre d’exemple, plusieurs policiers sont poursuivis pour avoir glissé de la drogue sous un banc pour justifier une arrestation. Un autre a fracturé la main d’un jeune habitant du quartier, lui occasionnant 45 jours d'incapacité totale de travail.

Quatorze personnes se portent partie civile devant la justice, qui n'a pas réussi à identifier toutes les potentielles victimes.

De leur côté, les six prévenus n’ont pas été suspendus de leurs fonctions, mais «ont tous changé d'affectation depuis les faits reprochés», a indiqué la préfecture de police de Paris à l’AFP.

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