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Vertbaudet : fin de la grève après un accord entre la CGT et la direction pour une hausse des salaires

Les 72 grévistes ont signé un accord avec la direction, mettant fin au piquet de grève. [DENIS CHARLET / AFP]

Un accord a été trouvé entre les salariés et la direction de l'usine Vertbaudet située dans le Nord. Les grévistes, affiliés à la CGT, étaient mobilisés depuis le 20 mars dernier pour demander des augmentations de salaire, qu'ils ont finalement obtenu.

C'est la fin de plus de deux mois de grève à l'usine Vertbaudet. Ce vendredi 2 juin, la direction a annoncé qu'un accord a été trouvé avec les salariés grévistes de la CGT de l'usine de Marquette-lez-Lille (Nord). Il va permettre une reprise normale du travail dans l'usine de textile de puériculture.

«La direction de Vertbaudet annonce la conclusion d’un protocole de fin de grève conclu avec les représentants de la CGT de l’entreprise», a communiqué la direction. Samuel Meegens, de l'Union locale CGT a confirmé que «le travail reprendra mardi après une journée d’apaisement et de discussion lundi».

Une augmentation de 90 à 140 euros net

Cela faisait 74 jours exactement que 72 salariés sur 327 étaient mobilisés devant l'usine pour des augmentations salariales. Plusieurs représentants syndicaux et de la gauche avaient critiqué la violence contre les grévistes, en très grande majorité des femmes, notamment lors d'une évacuation menée par les forces de l'ordre le mardi 16 mai dernier.

Sur l'antenne de CNEWS le 17 mai, Fabien Roussel, secrétaire général du Parti communiste français, avait dénoncé le comportement hostile de la direction envers les salariées, les accusant d'insultes à caractère sexiste.

 

Dans un communiqué, la CGT Vertbaudet a dévoilé les grandes lignes de l'accord, qui comprend «une augmentation générale des salaires pour les ouvriers/employés du groupe, allant de 90 à 140 net mensuels», l'embauche de 30 intérimaires en CDI, et aucune sanction disciplinaire ou financière contre les salariés grévistes.

«Nous avons su résister à ce déferlement de violence et de mépris, et nous remercions chaleureusement toute la CGT, et au-delà tous les soutiens citoyens, associatifs et politiques, sans lesquels notre lutte aurait été écrasée».

Les salariés concluent en reconnaissant que «le combat fut très rude, mais certains signes laissent entendre que nous avons ouvert une porte pour les travailleuses et travailleurs de ce pays. Le meilleur moyen de saluer notre victoire, c'est d'enfoncer cette porte, pour gagner partout sur les salaires et pour faire reculer le gouvernement sur la réforme des retraites».

Un accord qui pourrait ainsi renforcer les mouvements de mobilisation prévus ce mardi 6 juin. Selon le renseignement intérieur, entre 400.000 et 600.000 personnes devraient descendre dans les rues, pour 250 actions dans toute la France, contre la réforme des retraites.

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