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Suicide de Lucas : quatre adolescents reconnus coupables de harcèlement, mais pas de la mort du garçon

Lucas avait dénoncé avoir été visé par des moqueries et insultes à caractère homophobe, par des élèves de son collège. [Frederick FLORIN / AFP]

Poursuivis pour le suicide de Lucas en janvier dernier, les quatre collégiens de Golbey (Vosges) ont été reconnus coupables de harcèlement, mais le tribunal pour enfants d'Épinal n'a pas retenu de lien de causalité entre ces faits et le suicide de l'adolescent de 13 ans.

Le tribunal pour enfants d’Épinal s’est prononcé, ce lundi 5 juin, en faveur d’une absence de lien de causalité entre le harcèlement scolaire et le suicide de Lucas en janvier pour les quatre collégiens de Golbey (Vosges) poursuivis dans cette affaire. Néanmoins, le harcèlement a été, lui, reconnu par le tribunal.

Des mesures éducatives provisoires ont été prononcées à l'encontre des quatre adolescents en attendant la prochaine audience qui décidera de leurs sanctions, fixée au 22 janvier 2024. Ils encourent jusqu'à 18 mois de prison.

Une interprétation sur la temporalité

Les quatre élèves du collège de Golbey, deux garçons et deux filles, avaient comparu le 3 avril dernier pour des faits présumés de «harcèlement scolaire» entre septembre 2022 et janvier 2023 ayant «entraîné le suicide» de leur camarade.

Alors que le parquet avait à l'origine retenu ces faits de harcèlement, il a finalement exclu le lien de causalité avec le geste tragique de Lucas. «Au vu de l'analyse du dossier et de ce qui s'est dit à l'audience, il restait un doute par rapport à la causalité» entre le harcèlement et le geste désespéré de Lucas, avait indiqué à l'Agence France-Presse le procureur d'Epinal, Frédéric Nahon. Le doute mis en avant renvoie à la date du geste tragique de Lucas, survenu plus d'un mois «après le dernier fait caractérisé», selon le parquet. 

La famille convaincue du lien 

De son côté, la famille de Lucas soutenait que la mort tragique de leur enfant était directement liée au harcèlement scolaire dont il faisait l'objet. Le collégien avait d'ailleurs joint une lettre dans laquelle il racontait pourquoi il en était venu à ce geste. Lucas avait dénoncé dans l'écrit avoir été visé par des moqueries et insultes à caractère homophobe. 

Plus de 550 personnes avaient défilé en février dernier pour rendre hommage à la mémoire de Lucas, décrit à cette occasion par sa maman comme un «petit ange». 

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