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Paris : pourquoi la mairie affiche-t-elle des banderoles avec un emoji clin d’œil ?

Ces banderoles sont pour Anne Hidalgo un moyen implicite d'apporter son soutien à la mobilisation contre la réforme des retraites. (AFP)

Malgré une première interdiction de la justice au début du mois de mai, la ville de Paris a déployé de nouvelles banderoles sur la façade de l’Hôtel de Ville, cette fois avec un smiley clin d'oeil, en soutien à la mobilisation contre la réforme des retraites.

Un clin d’œil et le tour est joué. Sans l’écrire de manière explicite, la mairie de Paris, dirigée par la socialiste Anne Hidalgo, a apporté son soutien à la mobilisation contre la réforme des retraites, ce mardi 6 juin.

Et ce, un mois après que le tribunal administratif a ordonné à la mairie de retirer définitivement de la façade de l’Hôtel de Ville des banderoles la présentant comme «mairie solidaire avec le mouvement social», en raison d’un «sérieux doute» sur leur légalité.

Mais en cette 14e journée de grève, et deux jours avant l’examen de la proposition de loi du groupe de députés LIOT pour faire abroger le texte, la volonté de faire passer le message reste forte.

Lundi midi, Parisiens et touristes arpentant le parvis de l’Hôtel de Ville ont donc pu constater que deux grandes banderoles avaient à nouveau été déployées verticalement sur la façade du bâtiment, avec pour unique élément le célèbre smiley clin d’œil sur un fond bleu.

«Je soutiens le mouvement social et je l’affirme»

«C’est de la politique faite avec de l’humour, mais tout le monde comprend le message : je suis maire de Paris, et en tant que maire de Paris, je porte un message social et écologique. Je soutiens le mouvement social et je l’affirme», a expliqué Anne Hidalgo dans une réaction transmise à l’AFP.

«C’est un message fraternel et bienveillant à un moment où le mouvement social est dans la rue pour revendiquer pacifiquement le retrait de cette réforme antisociale, brutale et injuste», a ajouté la maire PS, opposée au gouvernement.

«Le principe de neutralité des services publics s’oppose à ce que soient apposés sur les édifices publics des signes symbolisant la revendication d’opinions politiques, religieuses ou philosophiques», avait rappelé le juge des référés, donnant ainsi raison à l’opposition de droite qui avait assigné la Ville pour obtenir le retrait des premières banderoles.

Des banderoles qui font réagir

Dans le camp du gouvernement, cette nouvelle action menée par la maire de Paris fait réagir, notamment parmi les partisans de la République en Marche de la capitale. 

De nombreux Parisiens ont également exprimé leur mécontentement sur les réseaux sociaux face à cette dépense.

De son côté, le conseiller LR Aurélien Véron a ajouté que «l’Hôtel de Ville doit rester la maison de tous les Parisiens, dans une vraie neutralité, il n’appartient pas à Anne Hidalgo». L’entourage de cette dernière n’a pas voulu par ailleurs communiquer le coût des nouvelles banderoles.

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