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Attentats : la messagerie Telegram pointée du doigt

Si Daesh utilise Telegram, c’est parce qu’il s’agit d’une messagerie chiffrée dont les messages transmis peuvent s’autodétruire.[Capture d'écran]

Le service de messagerie chiffrée Telegram sur lequel 12 milliards de messages sont échangés chaque jour est pointé du doigt depuis les attentats de Paris. Il aurait été utilisé par plusieurs des jihadistes pour communiquer librement entre eux et fomenter ainsi les attaques.

Une société créée par deux Russes

A l’origine de la création de Telegram en 2013 à Berlin, on trouve les frères Durov, Pavel et Nikolaï. Le premier est aussi le fondateur de VKontakte, en 2006, l’équivalent russe de Facebook. Parce qu’il n’avait pas voulu bloquer cinq groupes d’opposition et deux rassemblements prévus durant les élections législatives russes de 2011, Pavel Durov avait fini par être évincé de VKontakte et fut remplacé par des proches de Vladimir Poutine.

La confidentialité garantie

Si Daesh utilise Telegram, c’est parce qu’il s’agit d’une messagerie chiffrée dont les messages transmis peuvent s’autodétruire. Autrement dit, la confidentialité des échanges effectués y serait garantie malgré l’existence en France du PNCD (Pôle National de Cryptanalyse et de Décryptement). Telegram offre d’autres services propices à préparer des attaques terroristes. On peut ainsi y ouvrir des groupes de conversation allant jusqu’à 200 personnes ou envoyer des documents de toute taille. Par ailleurs, Telegram est gratuit, disponible en site web et son application est compatible avec iOS, Android, Windows Phone et Linux.

Des comptes supprimés mais…

Après les attaques perpétrées à Paris et Saint-Denis le 13 novembre, la société a annoncé avoir clôturé 78 comptes de 12 langues différentes liés à Daesh. Rien n’empêche toutefois aux bannis de créer de nouveaux comptes. Une faille dont est également victime Twitter. Récemment, un compte faisant l’apologie de l’organisation terroriste fêtait sur le réseau social sa 300e censure…

D’autres services de messagerie chiffrés existent

Pavel et Nikolaï Durov ne sont pas les seuls à avoir investi le «secteur» des services de messagerie chiffrée. Kik, Surespot et Wickr sont autant de concurrents à Telegram.

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