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Avec Watson, IBM prépare déjà l’ordinateur universel

Le superordinateur à tout faire a même remporté l'émission Jeopardy ! aux Etats-Unis. [© IBM 2011 D. KORCHIN]

«Je suis capable d’aider un médecin à établir un diagnostic. Je peux aider à éduquer un enfant par le jeu. Je lutte contre la cybercriminalité. Je peux faire des recommandations à un banquier. Et j’ai même gagné la ­célèbre émission Jeopardy !. Je suis ?» Watson, l’ordinateur cognitif selon IBM.

Depuis 1997 et sa victoire sur le champion d’échecs Garry Kasparov avec Deep Blue, le géant américain de l’informatique développe ce qui préfigure le superordinateur universel. «Watson fonctionne aujourd’hui comme un être humain, résume Jean-Philippe Desbiolles, vice-président de Cognitive Solutions chez IBM France. Il communique avec l’homme et apprend, pour lui fournir des réponses affinées et les appuyer avec des arguments.»

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Watson est ainsi capable de comprendre le langage naturel, les jeux de mots et même le sens de l'ironie, ce qui lui permet t'intégrer toutes les subtilités du vocabulaire de son interlocuteur. Lors de son passage durant l'émission Jeopardy! en 2011, Watson a non seulement compulsé les 200 millions de pages de langage naturel de sa mémoire pour répondre, mais il a également tenu compte des contraintes du jeu pour maximiser ses gains face aux deux candidats humains qu'il affrontait.

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Watson s’illustre déjà dans le secteur de la santé. L’ordinateur est ainsi sollicité par des cancérologues pour les aider dans leur diagnostic. Pour ce faire, il peut recouper plus de 12 millions de documents médicaux en quelques secondes.

A terme, cette intelligence artificielle entend intervenir dans divers domaines pour notamment gérer les objets connectés d’un foyer, affiner les prévisions météo ou établir des analyses prédictives du trafic routier. Il est déjà intégré aux jouets de demain, les cognitoys, capables de ­répondre aux questions d’un enfant et d’adapter ses réponses à son âge.

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La fin d'une ère

«Je crois que nous sommes à la fin d’une ère. C’est désormais la machine qui s’adapte à l’homme pour ­interagir avec lui et non l’inverse. Nous passons d’un monde de programmation à celui d’apprentissage», conclut Jean-Philippe Desbiolles.

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