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3 raisons de se rendre à la rétrospective David Hockney au Centre Pompidou

David Hockney s'est fait connaître avec ses peintures de piscines David Hockney s'est fait connaître avec ses peintures de piscines[© David Hockney, «Portrait d'un artiste (piscine avec deux personnages)», 1972]

David Hockney soufflera ses 80 bougies le 9 juillet 2017 et aura passé ainsi les soixante dernières années à créer. L'occasion pour le Centre Pompidou d'organiser une grande retrospective autour de son oeuvre.

Connu avant tout pour ses piscines colorées californiennes, l’artiste britannique cache une oeuvre foisonnante, érudite et complexe, nourrie de nombreuses influences. Il est devenu, pour de nombreux artistes contemporains, une référence incontournable.

L'art de croiser les influences

Jean Dubuffet pour un art universellement accessible, Matisse pour son hédonisme coloré, Francis Bacon pour son audace visuelle et son affirmation érotique, Rembrandt pour ses autoportraits vieillissants, Vermeer pour ses scènes de vie quotidienne, Edward Hopper pour ses portraits grand format, mais aussi Pablo Picasso et son ouverture stylistique. Comme ce dernier, David Hockney a choisi de ne pas s'enfermer dans un style unique grâce à de nombreuses influences.

Le résultat ? Une oeuvre originale aussi empreinte de cubisme et de jeux de points de vue que de réalismes, d’abstractions ou d’expériences optiques. A travers les 160 oeuvres exposées à Pompidou, de ses tableaux de jeunesse réalistes jusqu’aux assemblages d’images imprimées, le public pourra se rendre compte de l’extraordinaire diversité de l’art de David Hockney.

dm_img_paysage_avant_crop_16david_hockney_large_interior_los_angeles_1988_huile_encre_papier_collc_sur_toile_david_hockney_collection_metropolitan_museum_of_art_new_york_0.jpg ©David Hockney, «large Interior», Los Angeles, 1988

Entre voyages et nouvelles technologies : une curiosité insatiable

Devenu l’un des plus célèbres représentant du Pop Art des années 1960, Hockney mène un style de vie très californien, dans son atelier perché sur les hauteurs de Los Angeles. Il témoigne aussi d’un goût pour le voyage qui nourrit son art depuis ses débuts. L’exposition relate ainsi ses découvertes, de Bradford à Londres, puis depuis la France jusqu'aux grands parcs de l'Ouest américain, en passant par la campagne anglaise.

dm_img_paysage_avant_crop_14david_hockney_9_canvas_study_of_the_grand_canyon_1998_huile_sur_9_toiles_david_hockney_photo_richard_schmidt.jpg ©David Hockney, «Canvas Study of the GrandCanyon», 1998

Ainsi, l'exposition montre son travail sur les perspectives des parcs aménagés à la française, ses clins d'oeil aux paysages chers à Claude Monet ou même à Van Gogh, se servant de la lumière de Californie pour en distiller un peu dans ses autres tableaux. Le peintre empreinte également à la cinématique chinoise pour son célèbre «Nichols Canyon» peint depuis différents points de vue.

dm_img_paysage_avant_crop_12_david_hockney_nichols_canyon_1980_acrylique_sur_toile_david_hockney_photo_prudence_cuming_associates_0.jpg © David Hockney, «Nichols Canyon», 1980

Le même procédé est utilisé pour les étonnantes images de campagnes anglaises réalisées sur IPad. L'artiste se sert inlassablement des nouveaux outils de reproduction des images : photos, vidéos, fax, photocopies... Tout peut devenir un outil de son art. «Je voulais montrer sa préoccupation pour la survie de la peinture ou comment il met la technique au service de la peinture», explique le commissaire de l'exposition, Didier Ottinger.

dm_img_paysage_avant_crop_17david_hockney_the_four_seasons_woldgate_woods_2010-2011_36_vidcos_numcriques_david_hockney_0.jpg © David Hockney, «The Four seasons, Woldgate Woods», 2010-2011

Joie de recevoir, plaisir d'offrir

David Hockney assume ses influences mais au fil du temps, de nombreux artistes se sont interessés à ses techniques et à ses oeuvres. Désormais, le Britannique trône aux côtés des plus grands de l'art contemporain. Décoré par la Couronne britannique, peint par Lucian Freud en 2003, David Hockney est aujourd’hui internationalement reconnu. En 1969, lorsque l’insolence de l’artiste avait fait dire au théoricien Clément Greenberg que ces oeuvres d’art «ne devraient pas avoir le droit de cité dans une galerie qui se respecte», qui aurait pu prévoir que le peintre allait devenir l’un des plus influents du vingtième siècle ? «Comme Dubuffet, David Hockney conçoit l'art dans son universalité. Il se positionne pour un art qui parle à tous», explique Didier Ottinger. Il est fort à parier, d’ailleurs, que cette exposition sera l’incontournable de l’été.

David Hockney, du 21 juin au 23 octobre 2017 au Centre pompidou, Paris (4e),  centrepompidou.fr

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