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Où trouver la bière la moins chère à Paris ?

Trouver une pinte pas chère à Paris, c'est encore possible. [JURE MAKOVEC / AFP]

C’est connu : Paris est une ville coûteuse. Et ça n’est pas toujours facile d’y faire la fête pour les petits porte-monnaie. Heureusement quelques spots résistent encore et toujours aux sirènes des boissons onéreuses.

Le moins cher : La Couronne de Belleville

Tout le monde va à la Couronne de Belleville. Trop de monde. Pourtant la terrasse est grande et paraît presque extensible à l’infini grâce à la largeur du trottoir sur le grand boulevard. Les clés du succès ? Deux euros cinquante la pinte à toute heure, et des pizzas maison très correctes pour moins de sept euros. À l’intérieur l’ambiance musicale est plutôt populaire : un DJ compile les tubes du moment à très haut volume, poussant les plus enjoués à se déhancher dans la vaste salle encerclant le bar. L’orientation plein sud promet un apéro ensoleillé en été, tandis que des bâches protègent les fumeurs des intempéries en hiver.  

2,50€ la pinte.

La Couronne de Belleville, 1, rue Étienne Dolet (20e).

Le moins prise de tête : Café Syphax

C’est un très bon spot niché dans le 9, à quelques encablures du quartier des Martyrs où les commerces bon marché ne courent pourtant pas les rues. L’atout principal du Syphax, c’est sa vision élargie du concept d’happy hour. Pourquoi limiter les prix bas à quelques petites heures quand on peut le faire en permanence ? Ici la pinte est à trois euros de 16h à 1h30 du matin, ce qui laisse le temps de voir venir. L’important étant de varier les plaisirs, les autres boissons restent aussi très accessibles, que ce soit le pastis (1,50€), les shots (15€ les douze), les cocktails (4€), la vodka (1,50€), ou même le verre de vin (1,50€). Ceci a le don de mettre tout le monde de bonne humeur et l’ambiance est donc naturellement au rendez-vous. À noter que le Syphax est doté d’écrans, ce qui en fait un QG tout à fait acceptable pour les soirées foot.

3€ la pinte.

Syphax Café, 26, rue de Châteaudun (9e).

Le moins banal : Le Drapeau de la Fidélité

Tout dans cette échoppe, relève du folklore. Situé au fin fond d’un quartier où les lieux de sorties se font rares (le 15e), ce bar propose une bière pour deux euros. Car comme le souligne le slogan écrit en rouge sur la devanture «Boire un petit coup c’est agréable». À l’intérieur, il ne faudra pas s’étonner de la décoration mêlant murs en bois, ancien drapeau de l’État du Vietnam, et bouquins poussiéreux entassés dans les coins. C’est que le patron, monsieur Quan, est un réfugié politique vietnamien et ancien professeur de philosophie. En cas de petit creux intempestif on peut compter sur des assiettes roboratives et bon marché (nems, bo-bun, spaghetti, porc au caramel, frites) pour la modique somme de six euros. Quartier résidentiel oblige, la maison ferme à 22h. Le moment de se mettre au dodo avec un bon traité de philo.

2€ le demi.

Le Drapeau de la Fidélité, 21, rue Copreaux (15e).

Le moins snob : Charlie, et sa bière à deux balles

Le nom du bar le clame, ici la mousse (25cl) est à deux sous. On y sert de la Licher, une bière allemande sélectionnée par la fondatrice Charlie car elle réussit le pari d’être ni trop chère ni trop mauvaise. Les cocktails, classiques ou gastronomiques, sont à cinq euros en happy hour. Le cadre juxtapose accessoires vintage, installations de récupération et expérimentations artistiques. Des guitares ont savamment été abandonnées à côté des fauteuils de cuir pour faire de l’œil aux mélomanes qui s’ignorent. Car au sous-sol, tous les jeudi, c’est bœuf party.

2€ le demi.

Charlie, et sa bière à deux balles, 29, rue de Cotte (12e).

Le moins touristique : Le Grand Hôtel de Clermont

Être à Montmartre sans côtoyer des hordes de visiteurs, oui c’est encore possible. Cet authentique troquet d’époque, avec son intérieur délicieusement désuet et son comptoir en zinc, abrite en majorité des habitués habitants le quartier. On l’appelle aussi « Chez Ammad », du nom du tenancier breton-kabyle qui fait tourner la boutique, aidé de son fils. Les chambres de l’hôtel sont abordables, au même titre que la bière (2,50 euros). La musique à base de jazz et de funk se révèle étonnement bonne et la nourriture allant du hamburger au tandoori, plutôt attrayante. Le jeudi c’est couscous.

2,50€ la bière.

Le Grand Hôtel de Clermont, 18, rue Véron (18e).

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