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France 1998 contre France 2018 : le match des comparaisons

Vingt ans après l'histoire se répète, ou presque. Vingt ans après l'histoire se répète, ou presque. [©DANIEL GARCIA / AFP]

Il y a 22 ans, l'équipe de France décrochait sa première étoile. En 2018, les Bleus emmenés par Didier Deschamps remontaient sur le toit du monde en Russie. Retour sur les similitudes et les divergences entre ces deux générations de champions.

L’âge des joueurs

«La valeur n’attend point le nombre des années». Le onze de départ retenu par Didier Deschamps pour la finale contre la Croatie était âgé en moyenne de 26 ans et 1 mois contre 27 ans et 5 mois pour le groupe retenu par Aimé Jacquet en 1998. Soit, près d’un an et demi de différence. D’ailleurs, six des onze titulaires n'avaient pas plus de 25 ans. C’est le cas notamment de Benjamin Pavard, Samuel Umtiti, Kylian Mbappé, Lucas Hernandez, Raphaël Varane et Paul Pogba.

A contrario, en 1998, tous les joueurs avaient plus de 25 ans lors de la finale remporté contre le Brésil et huit avaient au moins 28 ans comme Christian Karembeu, Emmanuel Petit, Stéphane Guivarc'h, et Bixente Lizarazu. Quant à Frank Leboeuf, Marcel Desailly, Didier Deschamps et Youri Djorkaeff, ils étaient déjà entrés dans la trentaine.

Pour autant, l’équipe de France n’est pas la plus jeune équipe à avoir remportée une Coupe du monde. En 1970, le Brésil l’avait gagné avec une moyenne d'âge de 25 ans et 9 mois.

Un geste porte-bonheur

A chaque Coupe du monde son rituel. Si le baiser de Laurent Blanc sur le crâne chauve de Fabien Barthez était devenu le porte bonheur de l’équipe en 1998, vingt ans plus tard, les joueurs ont opté pour la moustache d’Adil Rami. Tout a commencé en huitième de finale contre l’Argentine lorsque le défenseur a proposé à Kylian Mbappé de toucher sa moustache avant la rencontre.

Le match s’étant terminé sur le score de 4-3 pour la France, avec un doublé de l’attaquant du PSG, Antoine Griezmann a effectué le même geste avant les quarts avec une réussite similaire (une passe décisive et un but). Il faut croire que les bacchantes de l'ancien marseillais leur a porté chance jusqu’au bout.

La poule C

En 1998, la première place du groupe A était attribuée au tenant du titre. C'est donc le Brésil qui a hérité de cette place. L’équipe de France, quant à elle, s’est retrouvée dans le groupe C. Cependant, Michel Platini, ancien coprésident du comité d'organisation de la Coupe du monde 1998, s’est laissé aller à quelques confessions et a reconnu «une petite magouille» concernant le calendrier pour faire en sorte que les Bleus ne rencontrent le Brésil qu’en finale. Coup du sort, les Bleus de Didier Deschamps se sont retrouvés également dans le groupe C, mais cette fois, sans magouille.

Guivarc'h et Giroud

L’histoire se répète sur plusieurs points. Comme Stéphane Guivarc'h en 1998, l’avant-centre des Bleus Olivier Giroud n’a marqué aucun but durant la campagne de 2018 en Russie. «Si on gagne et que je ne marque pas, je n’en aurai rien à faire, je serai champion du monde, ce serait ma plus grande fierté», avait tout de même déclaré Olivier Giroud. Pour autant, la comparaison est inévitable. D’ailleurs, Guivarc’h est revenu sur son Mondial en 1998 en se disant «triste» pour l’attaquant de Chelsea.

Une défense solide

S’il y a bien une chose que le sélectionneur Didier Deschamps a retenu de son Mondial 1998 en tant que joueur, c’est la solidité défensive. On se souvient de l’efficacité du trio de milieux défensifs, Christian Karembeu, Didier Deschamps, Emmanuel Petit, de Lizarazu et Thuram sur les côtés et de Marcel Desailly et Laurent Blanc devant le gardien Fabien Barthez.

En 2018, les Bleus ont pu compter sur l’infatigable N'Golo Kanté et sur le grand Paul Pogba, ainsi que sur Raphaël Varane, incroyable et constant durant toute la compétition, et Samuel Umtiti, qui a permis à son équipe d’aller en finale. Sans oublier les parades du gardien et capitaine Hugo Lloris.

kylian Mbappé et Thierry Henry

Alors âgé de 20 ans, Thierry Henry était considéré comme le jeune prometteur de France 1998. En 2018, les Bleus ont pu compter sur le prodige Kylian Mbappé, lui aussi passé par Monaco. Thierry Henry avait marqué trois buts lors du Mondial 1998, «Kyky», lui, en a marqué quatre, dont un doublé contre l’Argentine en huitièmes de finale (4-3).

Mais le natif de Bondy possède également la puissance, la rapidité, la vitesse, mais aussi la finition de Thierry Henry. Enfin, tous deux ont pu compter sur un père très présent dans leur carrière professionnelle. Le père de Kylian, Wilfried, gère tout autour de lui depuis le début, Antoine Henry, quant à lui, n’a cessé de poussé son fils vers le football et a joué un rôle majeur au début de sa carrière.

D'ailleurs, les deux joueurs se sont croisés lors de la demi-finale France-Belgique du Mondial 2018, Thierry Henry faisant partie du staff des Diables Rouges.

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