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Les expos photo à voir à Paris

Certains clichés de l’exposition « Dorothea Lange. Politiques du visible » n’ont jamais été exposées en France. [© The Dorothea Lange Collection]

La photographie est à l’honneur dans la capitale. De la dynastie des Nadar, à Dorothea Lange, en passant par Ron Amir, les expos parisiennes en mettent plein les yeux. Voici notre sélection.

Ron amir au musée d'art moderne

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©DR

Voix singulière sur la scène de la photographie contemporaine israélienne, Ron Amir investit le musée d’Art moderne avec l’exposition « Quelque part dans le désert ». Composé de 30 photographies grand formats en couleurs et de six vidéos, son projet témoigne des conditions de vie de réfugiés soudanais et érythréens dans le centre de détention de Holot, dans le désert israélien.

Dénués de toute présence humaine, ses clichés donnent à voir comment - sans ressources - ces réfugiés ont tenté de développer une vie commune en construisant des salles de sport, des salons de thé ou encore des fours improvisés à partir de bâtons, sable, pierres, et toutes sortes d’objets abandonnés. Entre art et action politique, ils témoignent autant de leur créativité foisonnante que de leur détresse sociale.

Ron Amir, Quelques part dans le désert, jusqu’au 2 décembre, musée d’Art moderne (16e).

Les Nadars à la BNF

Pour la première fois, la Bibliothèque nationale de France présente une grande exposition consacrée aux trois Nadar : le célèbre Félix Nadar (1820-1910), son frère Adrien Tournachon (1825-1903) et son fils Paul Nadar (1856-1939). A la fois photographes, peintres, dessinateurs et inventeurs, ils ont tous trois marqué, à leur manière, l’histoire de la photographie.

Ainsi, quelque 300 pièces témoigneront des spécificités de chacun des trois artistes, de leurs collaborations comme de leurs rivalités, dans un parcours atypique qui embrasse l’histoire de l’atelier des Nadar pendant près d’un siècle.

Les Nadar, un siècle de photographie, du 16 octobre au 3 février, Bibliothèque nationale de France (13e).

Sebastião Salgado au musée de l'homme

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©S. Salgado

A l’occasion de la Saison En droits ! qui commémore les 70 ans de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, signée au Palais de Chaillot le 10 décembre 1948, le musée de l’homme présente une trentaine de photographies en grands formats de Sebastião Salgado.

Prises au cours de ses 40 ans de carrière en Afghanistan, Algérie, Brésil, Ethiopie, Hong Kong, Inde, Indonésie, ou encore en Italie, ces clichés sont des témoignages émouvants de la nécessité de défendre au quotidien les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme.

Sebastião Salgado, du 8 décembre au 30 juin, musée de l'Homme (16e).

Dorothea Lange au jeu de paume

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© The Dorothea Lange Collection, the Oakland Museum of California, City of Oakland. Gift of Paul S. Taylor

Le Jeu de Paume rend hommage au travail de la photographe américaine de renommée mondiale Dorothea Lange à travers une exposition présentant une centaine de tirages vintage, réalisés de 1933 à 1957, dont White Angel Breadline et Migrant Mother.

Si ses emblématiques prises durant la Grande Dépression sont bien connues, ses photographies des Américains d’origine japonaise internés durant la Seconde Guerre mondiale n’ont pas été publiées avant 2006.

Présentées lors de cette exposition pour la première fois en France, elles illustrent parfaitement comment Dorothea Lange a créé tout au long de sa carrière des images aussi intimes qu’émouvantes visant à dénoncer les injustices.

Dorothea Lange, Politiques du visible, du 16 octobre au 27 janvier, Jeu de Paume (8e).

mathieu pernot au centquatre

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©Mathieu  Pernot

Comment la prison, lieu de l'enfermement et de la contrainte, produit-elle des formes et idées qui lui sont propres ? C’est ce qu'a cherché à comprendre Mathieu Pernot lorsqu'il photographie, en 2015, la destruction de la maison d'arrêt de la santé.

Dans ce bâtiment patrimonial, l'artiste a voulu comprendre comment la prison, lieu de l'enfermement et de la contrainte, produit des formes et idées qui lui sont propres.

Les photographies issues de ce travail documentaire montrent des bâtiments déserts, éventrés, des portes ouvertes et des cellules vides afin de rendre visible la vie des détenus aux yeux d'une société qui ne les voyait pas.

La santé, Mathieu Pernot, du 13 octobre au 6 janvier, Centquatre (19e).

Photographie, arme de classe au centre pompidou

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©DR

L’exposition du Centre Pompidou, Photographie, arme de classe, offre un nouvel éclairage sur la photographie sociale et documentaire durant l’entre-deux guerre en France. A travers une sélection de 100 œuvres et une quarantaine de documents, cette exposition interroge le passage d’une iconographie pittoresque de la pauvreté, incarnée par le Paris d’Eugène Atget (1857-1927) vers une prise de conscience sociale du tableau de misère qu’offre la capitale au début des années 1930.

De l’image de l’ouvrier, à la représentation du collectif en lutte, et les stratégies de la presse illustrée de gauche, les visiteurs y croiseront des grands noms de la photographie tels que Henri Cartier-Bresson, Nora Dumas, Germaine Krull ou encore Willy Ronis et Eli Lotar.

Photographie, arme de classes, la photographie sociale et documentaire 1928-1936, jusqu’au 4 février, Centre Pompidou (4e).

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