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Une Pâques festive et colorée avec le cirque Romanès

La troupe privilégie l'authenticité et la poésie plutôt que la performance.[© Alexandra Romanès]

Dans la tradition tzigane, les célébrations pour la fête de Pâques se font dans l'allégresse. Le cirque Romanès, installé square Parodi près de la Porte Maillot, à Paris, est le meilleur endroit pour goûter à l'esprit festif qui règne durant cette période.

Dernier lieu authentiquement tzigane de France, voire d'Europe, le Cirque Romanès fait l'effet d'une bulle hors du temps et de la frénésie qui règne aux abords du Palais des Congrès. Niché au coeur de la verdure du Square Parodi, et entouré des quelques roulottes qui accueillent l'ensemble de la troupe, il attend les spectateurs dans cet espace de 300 places et d'une vingtaine de mètres de hauteur, tout droit sorti d'un conte pour enfants. Ici, pas de clown triste ou d'éléphant apathique niché sur un plot, les numéros s'enchaînent sans contrainte de durée.

Alexandre Romanès, son fondateur en 1993, veille sur la bonne tenue des spectacles, et se fait un devoir de préserver l'esprit chaleureux des lieux, lui l'héritier de circassiens gitans et membre de la famille des Bouglione, dont il a abandonné le patronyme pour mieux garder les traditions. 

Une fête participative et poétique

Et parmi ces traditions figure celle de Pâques, une date incontournable chez les gens du voyage. Le clan Romanès, guidé par la chanteuse Délia «la Terrible», épouse d'Alexandre qui a fui la Roumanie, invite ainsi à vibrer, danser et chanter pour fêter l’événement qui, chez les Tziganes, est celui de la sortie de l’ombre pour entrer dans la lumière.

Une lumière bienvenue pour une troupe malmenée ces derniers temps, entre les manifestations de gilets jaunes - dont ils se sentent solidaires mais qui ont chaque week-end provoqué le blocage du site -, et la recrudescence des attaques envers les gens du voyage, cibles privilégiées des mécontents en temps de crise.

Le message est donc clair, dimanche et lundi prochain, place à la fête, la joie et la folie, au fil des arabesques de la sublime Alexandra Romanès, la «trapéziste des anges» et cinquième fille du clan, qui dévoilera ses talents d’équilibriste et de jongleuse, accompagnée de ses chats. Le tout au rythme frénétique des musiciens-saxophoniste, contrebassiste et guitariste- et des chants de Délia.

Un tour de piste à partager

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Les danseuses Karine Gonzalez, Mahina et Rym Charabeh, entre autres, prendront le relais sur la piste, et feront virevolter leurs robes traditionnelles sur d'envoûtantes danses flamenco et gitanes-andalouses, sans compter les surprises que le maître de cérémonie Alexandre Romanès ajoutera au programme en fonction de l'humeur du jour. Pour clore cette parenthèse poétique, loin du faste clinquant et millimétré du cirque moderne, le public pourra s'offrir une dernière respiration en rejoignant la troupe sur la piste pour un grand bal tzigane.

La Pâques Tzigane, dimanche 21 avril, 16h et 20h30, lundi à 16h, Chapiteau Cirque Romanès, Square Parodi, Paris 16e. 01 40 09 24 20. Entrées de 10 à 20€.

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