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Assistants de séduction : ils draguent à votre place

Couple Le métier d'assistant de séduction est en plein essor[FRANCOIS GUILLOT / AFP]

Trop timide pour courir le guilledou ? Pas une minute pour rechercher l’âme sœur ? Les assistants de séduction le font pour vous. Depuis la fin des années 2000, le métier est en plein boom. Venu des Etats-Unis où fleurissent les « flirts experts », boosté par Internet, il pourrait révolutionner l’art ancestral de la séduction.

En France, le leader du secteur s’appelle NetDatingAssistant.com et sa promesse a de quoi faire rêver les âmes esseulées : « Vos rencontres servies sur un plateau ». Autant dire que la poésie n’est guère présente de prime abord, même si la société rappelle que Cyrano de Bergerac lui-même avait entrepris de séduire Roxanne pour le compte de Christian de Neuvillette dans la pièce d'Edmond Rostand.

Le principe est simple : le client définit la nature de sa recherche, précise les éléments personnels qu’il souhaite valoriser… et choisit la prestation qui l’intéresse : « Start », « Premium » ou « Intégral » avec à la clé un, trois ou six rendez-vous, et d’éventuels services complémentaires (coaching, optimisation de la visibilité…). Les tarifs s’échelonnent entre 120 et 560 euros.

En contrepartie, NetAssistantDating dresse un profil de l’impétrant et sélectionne les personnes qui pourraient correspondre à ses attentes. Puis l’assistant de séduction – ils sont dix dans la start-up tricolore - entreprend ensuite le travail d’approche directement : premiers échanges, mots doux, obtention du numéro de téléphone, l’objectif étant de décrocher un rendez-vous en vrai. A aucun moment, la « cible » ne sait qu’elle échange avec un avatar provisoire.

Vincent Fabre, le fondateur et gérant de cette start-up pas comme les autres, insiste sur la qualité du recrutement des assistants. Près de 400 candidats se seraient déjà présentées pour décrocher ce "job en or" comme on aime à la considérer chez NetDatingAssitant. De nombreux étudiants "natifs digitaux", mais aussi des profils plus seniors comme un médecin-sexologue à la retraite, un journaliste ou une ex-animatrice de site de rencontres.

La clientèle est composée à 75% d'hommes, CSP+ ou dirigeants d'entreprises âgés de 30 à 45 ans, "habitués à déléguer". Et à 25% de femmes plus âgées - 40 à 60 ans - qui cherchent des relations plus durables, le "partenaire de leur rêve" et qui se montrent encore plus exigeantes sur la qualité de la sélection.

Pour autant, que l’on se rassure : les assistants de séduction ne peuvent pas faire tout le travail. La dernière épreuve, la rencontre, incombe toujours au candidat à l’amour. Mais pour combien de temps encore ?

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