En direct
A suivre

Et maintenant des emballages alimentaires qui se mangent

WikiFromage Les WikiFromages, du fromage de chèvre entouré d'un emballage comestible réalisé à partir d'herbes italiennes.[Phase One Photography ]

Chaque année, les Français jettent des kilos d’emballages. Véritable plaie pour l’environnement, le meilleur moyen de les éliminer est de les rendre comestibles.

Les « WikiCells », quèsaco ? Il s’agit d’une enveloppe consommable 100% naturelle et comestible protégeant les aliments qu’elle contient. Un moyen de faire manger aux consommateurs le contenu et le contenant des produits.

Conçus avec la volonté de réduire les déchets liés au suremballage et le souci d’utiliser les ressources naturelles, les WikiCells sont construits « comme une noix de coco, ou l’œuf, avec une coque dure qui protège une peau molle ». L’enveloppe consommable est réalisée à partir d’éléments végétaux, auxquels peuvent être ajoutés différents éléments alimentaires et possède sa propre valeur nutritionnelle.

Ainsi, de la glace à la vanille peut être emballée dans une peau de chocolat et vendue dans une coque de bagasse. Un gaspacho peut être contenu dans une peau à base de tomate et le jus d’orange dans une peau de texture à l’orange. Des emballages que l’on perce avec une paille pour boire.

En créant ces nouveaux emballages, David Edwards, l’inventeur des WikiCells, veut créer de nouveaux usages. Il travaille depuis 2009 à ce concept d’emballage comestible, qu’il a mis au point avec l’aide du designer François Azambourg.

Son innovation est d’ores et déjà déclinée en plusieurs offres pour des glaces, des fromages (enveloppe aux herbes italiennes et cœur de fromage de chèvre), des yaourts (enveloppe aux fraises et cœur de yaourt grec), des fruits (enveloppe aux zetes d’orange et cœur de jus d’orange) et même des cocktails avec une enveloppe aux zetes d’orange et cœur de Cointreau.

A ceux qui penserait que ces produits ne sont pas hygiéniques, les inventeurs précisent que les WikiCells peuvent être lavés à l’eau avant d’être consommés, sans subir ni altération ni modification du goût.

Cependant, pour éviter que tout le monde ne tripote l’emballage comestible, il est prévu que les produits soient vendus en magasin avec un suremballage. C’est là la limite de cette innovation, qui remplace un emballage par un autre, certes biodégradable.

David Edwards explique que plusieurs industriels sont intéressés par son concept. Tout le monde sera invité à tester ces emballages à l’automne dans le premier WikiBar, à Paris (Ier). 

A lire : Rio : la baie recomposée sous forme de déchets recyclés, une oeuvre de Vik Muniz. 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités