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Vidéo : l'incroyable buzz de "No woman, no drive"

Hisham Fageeh chantant "No woman, no drive" [capture d'écran YouTube) Hisham Fageeh chantant "No woman, no drive" [capture d'écran YouTube)

Hisham Fageeh, un jeune Saoudien de 26 ans, tourne en dérision l'interdiction faite aux femmes de conduire en Arabie saoudite en reprenant l’air de la célèbre chanson de Bob Marley "No woman, no cry". En quatre jours à peine, sa vidéo a dépassé les cinq millions de vues.

 

Pour soutenir les femmes saoudiennes, interdites de conduite dans un pays qui pratique un Islam wahabbite intransigeant, Hisham Fageeh, un artiste et activiste de 26 ans, a publié un clip parodique. Intitulé  "No woman, no drive", il s'inspire de la célèbre chanson de Bob Marley : "No woman, no cry".

Produite avec des amis musiciens et mise en ligne samedi 26 octobre, elle totalisait plus de 5 millions de vues mardi matin. Hisham Fageeh indique que l’idée de la vidéo lui est venue alors qu’il prenait sa douche et qui'il fredonnait intérieurement le tube de l'icône jamaïcaine du reggae.

 

 

Son clip a été diffusé alors qu'une manifestation des femmes saoudiennes était prévue. A l'occasion de cette mobilisation, elles avaient prévu de prendre le volant pour protester contre l’interdiction. Même si l’appel à conduire ce jour-là a été retiré pour éviter une confrontation avec les autorités, la manifestation a rassemblé une soixantaine de femmes, dont la majorité étaient titulaires de permis de conduire étrangers. Une quinzaine d’entre-elles ont néanmoins été arrêtées.

Ces dernières ont dû payer des amendes, et chaque femme, ainsi que son tuteur, (père, frère, mari ou tout autre homme de la famille) ont signé un engagement à respecter les règles en vigueur dans le royaume.

En 1995, une cinquantaine de femmes saoudiennes s’étaient rassemblées à l’occasion d’une mobilisation similaire. Elles furent alors emprisonnées une journée entière, privée de leurs passeports et dépossédées de leurs emplois.

Dans son clip, Hisham se moque aussi des récentes déclarations d'un imam saoudien assurant que la conduite abîmait les ovaires et, dans le cas des femmes enceintes, provoquait des "troubles cliniques" chez les enfants à naître. "Les ovaires sont en sécurité, pour que tu puisses faire des tonnes de bébés", chante-t-il.

L’Arabie Saoudite reste le seul pays au monde où les femmes n’ont pas le droit de conduire.

 

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