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Et si Shakespeare avait fumé du cannabis ?

Selon une étude, des traces de cannabis auraient été découvertes sur 4 pipes ayant appartenues au dramaturge anglais William Shakespeare. [LEON NEAL / AFP]

Une étude sud-africaine tend à prouver que le célèbre dramaturge anglais William Shakespeare aurait bel et bien consommé du cannabis de son vivant. Aurait-il puisé dedans sa formidable inspiration ?

 

Francis Thackeray, directeur de l’institut d’évolution humaine de Johannesburg (Afrique du Sud), est probablement à l’origine d’une découverte surprenante. Grâce à une technique innovante, dite de la "chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse", une méthode qui permet de séparer et identifier les composants d'une substance, le scientifique déclare avoir découvert que Shakespeare consommait du cannabis.

Comme le rapporte le quotidien britannique, The Independent, qui cite une revue sud-africaine, le South African Journal of Science, des résidus de drogue ont été retrouvés sur quatre pipes différentes découvertes dans les jardins du dramaturge à Stratford-upon-Avon dans le centre de l'Angleterre. Ces pipes sont vieilles de plus de quatre siècles.

 

Une consommation pas exceptionnelle pour l’époque

Une découverte à relativiser car, à l'époque, la consommation de drogue n’était pas aussi rare que l'on pourrait le croire. Dans l’Angleterre du début du XVIIème siècle, les explorateurs faisaient en effet leur retour des nouvelles terres, leurs cales pleines de denrées encore méconnues dans l’Ancien monde.

Parmi ces trésors venus d’ailleurs se trouvaient la "Nicotinia" d’Amérique du Nord ou encore la cocaïne extraite des feuilles de coca du Pérou et rapportée en Angleterre par Sir Francis Drake.

Un livre de botanique de 1597, évoquant les substances rapportées par Drake, présenterait même plusieurs tableaux de personnes connues dont une ayant de grandes similitudes avec William Shakespeare.

 

Cette consommation a-t-elle laissée des traces dans les écrits de Skakespeare ?

Le dramaturge, qui aurait eu 450 ans en 2014, a-t-il été influencé dans ses oeuvres par cette consommation ? Francis Thackeray penche pour l'affirmative et dit avoir trouvé des allusions à cette drogue dans les écrits de Shakespeare. Dans son sonnet 76, par exemple, l’auteur ferait ainsi allusion à des "substances étranges" ("compunds strange") et, un peu plus tard, il évoque une "invention venue d’une certaine herbe" ("invention in a noted weed").

 

Skakespeare mort d'une overdose ?

Mais Francis Thackeray va encore plus loin.  Il soupçonne le dramaturge d’avoir succombé à une overdose même s'il admet qu'il serait bien compliqué d’exhumer les restes d'une telle figure historique. Une mauvaise idée si l'on en croit d'ailleurs l'épitaphe de la tombe de William Shakespeare ainsi rédigé : "Bénit soit celui qui épargnera ces pierres et maudit soit celui violant mon ossuaire".

 

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