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La prison n’a plus de poulet-frites, les détenus se révoltent

Un syndicat rappelle que les cantines «ne sont pas un dû» aux détenus. [© Gilly / Unsplash]

Un mouvement de protestation pour le moins insolite. Mardi, une quarantaine de détenus de la prison de Gradignan se sont révoltés contre l’absence de poulet-frites à la cantine (le lieu où ils peuvent acheter nourriture, cigarettes, produits de soins…).

Les 46 détenus se trouvaient dans la cour de promenade et refusaient catégoriquement de regagner leurs cellules à la fin de la journée.

A tel point que le centre pénitentiaire a dû faire appel aux Eris (équipes régionales d’intervention et de sécurité) pour remettre de l’ordre. Selon les informations de Sud-Ouest, à 19h45, la situation était maîtrisée et les détenus avaient regagné leur cellule. A l’exception de trois d’entre eux, les meneurs du mouvement, qui ont été placés en quartier disciplinaire.

«Une faveur et non un dû»

«La cause de ce mouvement est incroyable. Tout ça pour une histoire de poulet-frites !», a réagi auprès du quotidien Hubert Grataud, délégué syndical FO-Justice. De son côté, l’UFAP Unsa a rappelé dans un communiqué cité par France Bleu que «cette cantine est une simple faveur accordée à la population carcérale et en aucun cas un dû».

La cantine pénitentiaire est le seul moyen pour les détenus d’acheter des produits de l’extérieur, et d’améliorer leur quotidien. Dans ces «supérettes» sont vendus majoritairement de la nourriture, du tabac, des produits d’hygiène et parfois de loisirs.

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