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Shadow : le PC gaming du futur passera par le Cloud

Le système permet de jouer sans latence et dans des conditions optimales à ses jeux préférés. [© Blade]

Plus petit qu'un paquet de cigarettes, le système Shadow est un curieux ordinateur. Créé par la start-up française Blade, il pourrait bien révolutionner les usages des adeptes de gaming sur PC.

Une équipe de treize passionnés, que nous avons rencontrée dans ses locaux parisiens, s'est penchée sur la naissance de cet appareil discret. Si l'idée de développer le Cloud computing -soit d'utiliser des ordinateurs distants pour exécuter des tâches en réseau- n'est pas nouvelle, Blade entend pousser ce concept pour proposer un service puissant et sans latence pour jouer dans les meilleures conditions possibles, même lors de championnats d'e-sport. "C'est un véritable défi pour nous et nous travaillons en collaboration directe avec des joueurs de haut niveau pour y arriver", souligne Emmanuel Freund, cofondateur de Blade.

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Nous avons pu tester le prototype de la Shadow (photo ci-dessous), dont le design définitif promet d'être minimaliste afin d'être transporté partout. Et le résultat s'avère pour le moins bluffant, lorsqu'on s'adonne à Overwatch, nouvelle référence du gaming multijoueur du moment. Le titre de Blizzard ne souffre jamais de ralentissements, le ping reste aussi élevé qu'avec une tour de PC locale, la définition en Full HD est conservée et les graphismes ne connaissent aucun downgrade. "Les pros nous l'assurent, il n'y pas de différences", s'enthousiasme-t-on chez Blade.

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Un matériel dernier cri mis à disposition à distance

Pour arriver à un tel degré d'aboutissement, Blade mise sur une infrastructure de pointe. Ses serveurs sont basés en région parisienne et sont directement connectés à des PC individuels haut de gamme. Des cartes graphiques Nvidia Geforce GTX 1080 (actuellement les plus puissantes du marché informatique) fournissent la puissance de calcul pour des parties endiablées. Il suffit de connecter le mini-boîtier du Shadow à Internet afin d'y accéder. Celui-ci peut même fonctionner sur son téléviseur. Les abonnés peuvent alors accéder virtuellement à tous les logiciels compatibles PC Windows 10, et retrouver par exemple leur bibliothèque de jeux sur Steam ou GOG.

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Blade partage la même philosophie au sujet du Cloud Gaming que la firme Nvidia, qui propose actuellement le même type de service avec sa Shield Android TV. "Nous considérons que tous les voyants sont au vert pour exploiter ce type de technologie. Les connexions à très haut débit comme la fibre touchent désormais un nombre important d'internautes et beaucoup de joueurs confient leurs besoins d'avoir un PC toujours à la pointe pour jouer dans les meilleures conditions", explique Emmanuel Freund.

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L'émergence de la réalité virtuelle est également en ligne de mire. Les différents systèmes, comme l'Oculus Rift et le HTC Vive, nécessitent en effet des puissances de calcul importantes que seul un PC dernier cri peut apporter. Un accès virtuel permettrait donc aux utilisateurs de se dégager du coût d'un tel matériel, pour se concentrer uniquement sur l'achat du casque. Surtout, le système Shadow, rappelons-le, ne veut générer aucune latence. Un argument important, lorsque l'on sait que ce point technique est crucial pour l'usage d'un casque de réalité virtuelle, la latence étant facteur de la fameuse cinétose (mal des transports) reprochée par les utilisateurs.

Au-delà du pur gaming

Si la question de la note à régler chaque mois pour accéder à ce service n'est pas encore arrêtée, Blade promet des prix raisonnables. Les premières versions devraient être disponibles "en automne prochain", assure-t-on.

L'offre d'abonnement liée au Shadow ne s'arrête d'ailleurs pas aux fous furieux du jeu vidéo. Si les hardcore gamers restent au cœur de sa logique commerciale, Blade "compte proposer diverses formules d'abonnements, pour intéresser aussi les personnes qui réclament un accès dématérialisé à un véritable PC pour y faire tourner des logiciels puissants à distance". Les tarifs d'abonnements varieront donc en fonction des besoins avec des cartes graphiques plus ou moins puissantes.

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