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Final Fantasy XVI est-il un vrai Final Fantasy ?

Final Fantasy XVI promet des combats effrénés et spectaculaires. [© Square Enix]

Final Fantasy XVI est l'exclusivité PS5 qui devrait déchaîner les passions ce jeudi 22 juin lors de sa sortie. CNEWS a pu approcher le jeu en avant-première, avec une question en tête : est-ce bien un Final Fantasy comme les autres ?

Avec Final Fantasy XVI, la célèbre série japonaise de jeux vidéo prend un virage radical. Bien connue des amateurs de ce qu’on appelle les J-RPG (jeux de rôle japonais) depuis la fin des années 1990 (avec en point d’orgue Final Fantasy VII paru sur la première PlayStation en 1997), la saga imaginée par l’éditeur Square Enix propose avec ce nouvel opus une expérience différente.

On parle cette fois-ci de A-RPG, c’est-à-dire d’un jeu d’action mâtiné de jeu rôle. Entre J et A c’est toute une série qui change de registre. De quoi se poser la question : mais ce Final Fantasy-là est-il vraiment un Final Fantasy ?

Pour certains puristes, Final Fantasy, c’est avant tout une aventure au long cours ponctuée de combats au tour par tour dans lesquels on dirige les différents membres d’une équipe. Côté combats, Final Fantasy XVI change la donne en proposant au joueur de diriger un seul et unique personnage dans des combats effrénés et spectaculaires en temps réel. Il faut d’ailleurs avouer que ces affrontements sont aussi spectaculaires que simples à prendre en main. On est ici loin des combats plus posés, au tour par tour, proposés par les précédents épisodes.

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© Square Enix

Final Fantasy XVI lorgne vers d’autres titres comme Devil May Cry (DmC) ou bien encore Bayonetta. Oui, rien à voir avec les précédents FF ! Les combats sont intenses alors qu’on enchaîne les coups d’épée et les sortilèges grâce à des combinaisons de touches parfaitement pensées. Même s’il change de registre, FF16 sait se rendre accessible. Outre les affrontements contre de nombreux adversaires, le titre propose quelques moments d’anthologie avec ses combats entre Primordiaux, créatures gigantesques aux pouvoirs démesurés. Certains de ces duels resteront à coup sûr dans les mémoires tant ils sont intenses et spectaculaires. Ces combats, qui mettent souvent en scène des créatures issues du folklore Final Fantasy, jouent avant tout la carte du spectacle avec, pour certaines séquences, une jouabilité réduite où il suffit d’appuyer au bon moment sur un bouton (on parle de QTE pour Quick Time Event). Ces changements de gameplays, de façon de jouer, ne sauraient constituer un obstacle à la découverte d’un titre qui ambitionne d'être bien plus qu’un simple jeu d’action.

Une narration centrale dans l'expérience

Reste que la narration constitue un élément central de l’expérience avec des heures entières de dialogues (doublés en français) et un scénario qui promet bien des rebondissements. Une véritable histoire à la Final Fantasy en somme, même si une fois encore, le récit est inédit et sans lien avec les précédents épisodes. C’est d’ailleurs l’une des spécificités de la saga : il n’y a aucun lien scénaristique entre les différents épisodes ni aucun personnage récurrent. Tout juste trouve-t-on quelques gimmicks ou clins d’oeil comme, par exemple, les éternels chocobos, volatiles et montures, qui reviennent d’un épisode à l’autre.

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© Square Enix

Ainsi, Clive Rosfield, héros de cette aventure, apparaît-il dans un jeu vidéo pour la toute première fois, tout comme les différents protagonistes qui l’accompagnent. Outre l’envie évidente de raconter une histoire, propre à tous les volets de la série, on retrouve des personnages au look typiquement FF (on parle de charadesign). C’est ici Kazuya Takahashi qui a imaginé les personnages en respectant l’esprit de ceux créées précédemment par des artistes devenus de véritables stars, comme Yoshitaka Amano ou Tetsuya Nomura. Il suffit de voir les héros et héroïnes de cette aventure pour savoir qu’il s’agit d’un Final Fantasy.

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© Square Enix

Une autre façon d’être fidèle à cette saga culte qui reste pourtant au final plurielle au fil des épisodes. Peut-être est-ce même là l’ADN de la série ? «Pas un épisode ne se ressemble, pas un volet ne redit, ne refait ce qui a déjà été : si le bestiaire demeure peu ou prou constant d’un volet à l’autre, mécaniques, personnages, univers sont, eux, continuellement renouvelés», explique ainsi Raphaël Lucas, spécialiste et auteur de nombreux livres sur la série.

Final Fantasy XVI change ainsi radicalement… mais tout comme les précédents épisodes avant lui qui ont su chambouler les codes afin de mieux surprendre les joueurs. Certains fondamentaux demeurent invariablement (comme les musiques magistrales) mais chaque épisode apporte son lot de nouveautés et FFXVI ne déroge ainsi pas à la règle.

En proposant une expérience différente, en osant renouveler la façon de jouer, il reste fidèle à l’esprit de la saga, n’en déplaise à certains «conservateurs» qui n’ont, in fine, peut-être pas bien compris l’esprit «Final Fantasy». «Il n’y a pas de règle», nous confiait ainsi Naoki Yoshida, le producteur de ce nouvel opus. Pas de règles, mais juste un plaisir sans cesse renouvelé depuis près de 35 ans.

Final Fantasy XVI, Square Enix, le 22 juin sur PS5.

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