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Dr Kleinmann : "j’aime les bonnes intrigues"

Dr Kleinmann, coauteur du roman "Substance" paru aux éditions du Masque. Dr Kleinmann, coauteur du roman "Substance" paru aux éditions du Masque. [© Magali Ilario]

Avec "Substance", Philippe Kleinmann retrouve celle qui fut sa complice pour "Bistouri Blues", l’écrivain et chroniqueuse judiciaire de Charlie Hebdo Sigolène Vinson. L’occasion pour l’auteur de plonger une nouvelle fois ses lecteurs dans un polar médical – univers qu’il connaît bien puisqu’il est chirurgien à Paris –, où les personnages Benjamin Chopski et Cush Dibbeth doivent enquêter sur un trafic de drogue dans la capitale. De quoi remettre, selon lui, de la véracité dans les intrigues médicales.

 

Qu’est-ce qui vous a donné envie de reprendre la plume ?

Il y a quelques années, j’en ai eu assez des séries médicales caricaturales. J’ai eu envie de montrer le quotidien de la profession, ce que c’était que de faire de la chirurgie la nuit, en urgence, où la vie et la mort sont en jeu…

 

Pourquoi avoir choisi le polar ?

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, la construction d’un polar ressemble à la démarche diagnostique d’une enquête pathologique : un problème, des indices, des symptômes, des syndromes, une cause et un traitement. Je suis parti sur le polar parce que j’avais plein d’idées, et que c’était aussi un moyen idéal de faire pénétrer cet univers au lecteur. Et puis, tout simplement parce que j’aime les bonnes intrigues.

 

Quelle est votre méthode de travail avec Sigolène Vinson ?

Nous n’avons qu’une seule règle : les corrections de l’autre sont toujours accueillies avec humilité et sourire. L’ouvrage est un mélange de nos deux mondes.

 

Les passages techniques ne sont pas aussi présents qu’on aurait pu le penser…

La technique ne doit être présente qu’en soutien de l’histoire. Le bloc opératoire est un monde que les gens connaissent peu. On l’imagine feutré, calme… Alors que pas du tout. Il y a plein de gens qui passent. Il y a la salle d’opération bien sûr avec le personnel stérile mais tout autour, il y a les autres personnes qui ont un rôle fondamental comme ceux qui s’occupent de l’entretien des outils, de la pharmacie, de l’entretien des machines. C’est un monde incroyable.

 

Les références musicales et littéraires sont nombreuses.

J’aime le jazz, l’astronomie... Et j’adore lire. J’ai été critique de science-fiction il y a très longtemps. Et j’ai toujours adoré ce genre, spécialement celui du space opera. Mais j’apprécie aussi le polar, la littérature classique, la bande dessinée aussi… J’aime avant tout les histoires, parce que j’aime être transporté. Je suis du genre éclectique… Et en musique, je ne suis pas du tout fermé, j’écoute de tout, du jazz, du classique… et en ce moment Christine and the Queens.  

 

Quand trouvez-vous le temps d’écrire ?

Sur mon temps libre, en fin de journée, le week-end, pendant les vacances. Ce qui explique que nous n’ayons pas une production romanesque très importante, c’est-à-dire un roman tous les deux ou trois ans. Mais on peaufine nos intrigues.

 

Bientôt un autre roman ?

Un nouveau manuscrit est fini mais je le donnerai dans quelques semaines à mon éditeur. C’est un livre qui n’a aucun rapport avec les précédents. J’en avais assez de la morosité ambiante qui fait qu’il faut qu’un personnage soit homosexuel, malade, contagieux et sidéen pour devenir un héros. Donc j’ai fait l’inverse. Il s’agit d’un roman sur deux jeunes gens supers beaux, supers intelligents et qui ont un don. C’est l’histoire de ce don sur toute leur vie.

 

"Substance", de P. Kleinmann et S. Vinson, éd. du Masque, 20,90 €.

 

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©editions du masque

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