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Le douloureux chemin d'un éternel optimiste

Le quinquagénaire évoque avec pudeur son quotidien bouleversé. [(C) Astrid di Crollalanza]

Ecrire pour oublier la douleur. Quand on lui annonce, à l’été 2015, qu’une tumeur maligne est en train de le ronger, Hugues Royer ressent immédiatement le besoin de poser des mots sur les maux.

Poignant sans jamais être larmoyant, son nouveau récit, Je n’imagine pas un monde sans toi, relate, page après page, son parcours chaotique depuis que le cancer a fait irruption dans son existence.

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Au fil des chapitres, l’homme de 51 ans revient sur son opération du fémur qui lui a valu une prothèse massive, son désarroi face à un corps médical parfois peu enclin à l’empathie, ses premiers pas avec des béquilles dans un nouvel appartement, ses séances chez le kinésithérapeute et surtout, le courage qu’il lui faut, encore aujourd’hui, pour se tenir debout.

«L’écriture est devenue un exercice quotidien vital qui m’a permis de ne pas être débordé par mes émotions et d’exorciser mes peurs», explique, avec pudeur, le journaliste et auteur de biographies à succès.

Un ouvrage dédié à sa femme Dans ce combat qu’il livre, avec vaillance, contre la maladie, Hugues Royer a pu compter sur le soutien sans faille de sa compagne Pascale, «l’héroïne de (sa) vie». «Pourtant en pleine santé, elle a partagé ma souffrance et a mis toutes ses forces dans la bataille pour me sauver. C’est assurément l’une des plus belles preuves d’amour que j’ai reçue», raconte-t-il. 

Auprès d’elle, de ses jumelles Solennet Mathilde, de sa famille et de ses anciens et nouveaux amis, ce «drogué du boulot», désormais handicapé, a peu à peu appris à prendre son temps, non sans une certaine fierté.

Il ironise ainsi en précisant qu’il aura fallu attendre de passer sur une table d’opération pour qu’il s’octroie quelques grasses matinées.

Dans ce monde qui va parfois trop vite, selon lui, l’écrivain savoure chaque instant, en espérant, avec l’optimisme qui le caractérise, que ce cancer finira bien par être terrassé. Même si rien ne sera plus jamais comme avant.

Je n’imagine pas un monde sans toi, de Hugues Royer, éd. Michalon, 17 € . En librairie.

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