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Le phénomène escape games

Enquête sur un meurtre, énigme à résoudre... Dans tous les cas, il faut trouver la sortie.[Nicolas Cailleaud pour Direct Matin]

Le concept est tout jeune et s’est vite implanté en France, où les salles ont fleuri à Paris et s’ouvrent en province ce printemps. Comme son nom l’indique, "l’escape game" est un jeu d’aventure où il faut parvenir à s’échapper d’une pièce, en un temps donné le plus souvent assez court.

 
Et pas question de s’inventer tout un monde autour d’un jeu de plateau : là, c’est pour de vrai. Par groupes de 3 à 10 amis selon les jeux (15 à 30 € par personne), les joueurs sont enfermés dans une pièce mystérieuse, au décor fourni, dont ils doivent percer le secret en débusquant assez d’indices pour s’en échapper.
 
 
Seule certitude : il faut sortir
 
Certaines salles n’ont pas de nom, les joueurs n’ont aucune idée de l’endroit dans lequel ils mettent les pieds, tout juste aiguillés par une indication sur l’époque et le lieu où se déroule leur quête (voire aucune indication, comme chez B.r.a.i.n, à Rennes).
 
La seule certitude, c’est qu’il faut sortir de la pièce. Lâchés à l’intérieur, ils ont ensuite entre 45 minutes et une heure pour comprendre leur environnement et ce qu’on attend d’eux. Fouiller les cachots de la Bastille au milieu du XVIIe siècle, trouver une éventuelle porte dérobée, activer des mécanismes secrets, une vraie aventure qui demande à tout le groupe de s’activer ensemble.
 
 
Ambiances médiévales, futuristes, exotiques
 
D’autres jeux donnent au contraire une mission bien précise à accomplir en un temps aussi serré, mais sans savoir par quels moyens. Comme trouver un antidote à un virus qui devrait commencer à ravager l’humanité au bout du temps imparti (Team Break, à Paris), trouver une bombe et la désactiver ou libérer des esprits prisonniers d’un manoir hanté, démasquer (et fuir) le meurtrier d’une danseuse de cabaret (Casse-Tête bordelais, qui ouvre en avril). 
 
La bande-son, le décor, les ambiances tantôt médiévales, tantôt futuristes ou exotiques (comme le jeu Very Bad Trip, de la boîte Marseillaise Time Out, censé se passer à Phuket, en Thaïlande) plongent les joueurs dans un univers parfois spectaculaire.
 
 
Expérience immersive
 
Certaines sociétés, comme Prizoners, à Paris, ont même ouvert des salles bardées d’astuces technologiques, avec talkie-walkie ou Oculus Rift (mas­que de réalité virtuelle) qui augmentent l’expérience immersive. L’équi­pe, plongée dans une ambiance prenante, perd souvent du temps à comprendre ce qu’elle fait là. Aussi, il reste assez rare que le groupe parvienne à s’évader de la pièce, tant l’univers est déconcertant.
 
L’expérience est à vivre, même si la mission n’est pas remplie, et la plupart des équipes, frustrées de ne pas avoir trouvé la solution elles-mêmes, reviennent tenter leur chance. Mais les concepteurs en profitent parfois pour changer le scénario et préserver le mystère
 
 

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