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Que font les Français pendant leur temps libre ?

L’engouement pour ces activités peut être analysé comme un besoin de consolider son identité et son sentiment d’autonomie.[BEN STANSALL / AFP]

L’observatoire société et consommation (Obsoco) a publiée une étude, menée fin 2016, sur les activités des Français et le développement de la culture du «faire».

«Le modèle de consommation fondé sur l’avoir est fatigué, nombre d’études montrent à quel point le sentiment de bien-être ne croit pas avec l’avoir», Philippe Moati, co-président de l’Obsoco, explique ainsi autrement le besoin des Français de mettre les mains à la pâte. Le développement des «maker faire» (des rassemblements d'inventeurs), la multiplication des ventes des articles de sport ainsi que l’audience des émissions culinaires traduisent mieux encore, selon lui, cet engouement.

Vingt-quatre pratiques ont été prises en compte. Et les cinq activités préférées des Français sont les suivantes : jouer à des jeux de société, bricoler, jardiner, cuisiner, pratiquer un sport. On trouve ensuite la photographie, la création musicale, l’écriture, la danse, la récup’, l’engagement politique, associatif ou encore la programmation informatique.

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Des activités qui rapportent : Philippe Moati est convaincu que les marques ont trouvé via ces pratiques un nouveau terrain de jeu. En effet, sur les 5.033 personnes interrogées, 93% ont pratiqué au moins l’une de ces activités au cours de l’année passées, pour un montant cumulé d’environ 95 milliards d’euros.

Quête de sens

En plus d’un enjeu économique évident, il y a également un intérêt social à cette culture du «faire». L’engouement pour ces activités peut être analysé comme un besoin de consolider son identité et son sentiment d’autonomie. «C’est une réponse à leur quête de sens et, bien souvent, des opportunités de lien social authentique fondé sur des centres d’intérêts partagés», analyse le co-président de l’observatoire.

Les capitaux culturel et économique semblent cependant prouver que cette mode du «faire» s’adresse à une élite éduquée. Les individus sans diplôme ont pratiqué en moyenne 3,4 des activités étudiées, quand le bac +3 en ont pratiqué le double, preuve que le «faire» n’a pas encore détrôné «l’avoir» dans la société française. D’autant que cette première étude ne permet évidemment pas de mesurer l’évolution de cette pratique, et encore moins de savoir si elle s’inscrit durablement dans notre quotidien.

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