Un britannique acquitté d'un viol mais contraint de donner un préavis de 24 heures à la police avant toute relation sexuelle, a entamé une grève de la faim pour protester contre cette décision.
L'individu, dont l'identité n'a pas été divulguée pour des raisons juridiques, a déclaré que cette ordonnance avait été «volontairement mal appliquée par la police du Yorkshire du Nord», raison pour laquelle il débutait «une grève de la faim». «Bien qu'un jury m'ait déclaré non coupable à l'unanimité, après deux ans, je me retrouve encore pénalisé pour un crime qui n'a jamais eu lieu», a-t-il argué rapporte le site europe.newsweek.
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En effet, l'homme, s'il a été acquitté d'un viol qu'il n'a pas commis, est sous le coup d'une «ordonnance de risque sexuel». Introduite au Royaume-Uni et au Pays de Galles en 2015, ces ordonnances civiles, émises par un tribunal à la demande de la police, peuvent être appliquées à toute personne que les forces de l'ordre estiment représenter un danger d'ordre sexuel à l'endroit d'une tierce personne, et cela même si elle n'a jamais été reconnue coupable d'un tel crime.
Un préavis de 24 heures
Ainsi, les personnes soumises à ce régime doivent divulguer le nom, l'adresse et la date de naissance de toute femme avec qui elles s'apprêtent à avoir une relation sexuelle au moins 24 heures avant qu'elle ait lieu sous peine d'être condamné à cinq ans de prison.
De son côté, la police du Yorkshire du Nord a déclaré que son action à l'encontre du gréviste de la faim était «justifiée». Le porte-parole de la police de la ville a déclaré que la demande d'ordonnance de risque sexuel avait été jugée «nécessaire pour protéger la communauté contre un risque de préjudice sexuel».