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JO-2012 : les journalistes en masse pour des Jeux multimédias

L'intérieur du "Main press centre", photographié le 27 juin 2012 à Londres[AFP/Archives]

Deux fois plus nombreux que les athlètes, plus de 21.000 journalistes, photographes et caméramen du monde entier sont accrédités pour les JO de Londres où l'usage des réseaux sociaux battra tous les records.

La BBC sort le grand jeu sur ses terres. Le groupe audiovisuel public britannique a accrédité 765 personnes, soit un tiers de plus qu'à Pékin en 2008, et prévoit 2.500 heures de direct.

"Il s'agira des premiers vrais +jeux Olympiques numériques+ et la BBC offrira la couverture la plus complète jamais assurée pour des JO", assure le groupe, qui promet "plus de services en ligne et sur mobiles que jamais".

L'une des innovations de cette édition est une application permettant de suivre en direct des épreuves sur la page Facebook de BBC Sportand. Elle offre une couverture d'un relief tout particulier aux détenteurs d'un téléviseur 3D.

Le géant audiovisuel américain NBC Universal, qui a les droits de retransmission télévisée des jeux Olympiques pour les Etats-Unis, envoie un bataillon de 2.700 personnes.

Pas moins de 5.500 heures seront consacrées aux JO sur les multiples chaînes du groupe américain et le site NBCOlympics promet de retransmettre en direct chaque événement sportif pour la première fois.

"Ce sera l'événement qui aura la couverture la plus complète de l'histoire de la télévision", prédisait récemment le président du groupe NBC Sports, Mark Lazarus.

Du côté des agences de presse internationales, l'Agence France-Presse envoie une équipe multilingue de quelque 150 personnes en texte, photo et vidéo, auxquels s'ajoutent une trentaine de journalistes de sa filiale allemande. L'Américaine Associated Press dépêche quant à elle plus de 200 personnes.

Même le groupe internet américain Yahoo!, qui agrège articles et dépêches d'agence et s'enorgueillit d'être le site le plus consulté pour les JO depuis ceux de Turin en 2006, envoie un effectif de 26 journalistes à Londres, soit 10 de plus qu'à Pékin.

Pressing et centre de massage

Pour accueillir ces 21.000 journalistes et techniciens venus de 190 pays, deux énormes centres de presse ont été construits au coeur du parc olympique. Par ailleurs entre 6.000 et 7.000 journalistes "non accrédités" seront également présents à Londres pour couvrir des sujets extra-sportifs.

A côté des centres de presse, de multiples services et commerces seront proposés: pressing, poste, distributeurs d'argent, épicerie, pharmacie, salon de coiffure... Un centre médical et un centre de massage ont aussi été prévus.

"Les journalistes sont là pour une longue période et travaillent de longues heures, ce qui ne leur permet pas d'avoir une vie normale quand ils sont ici, c'est la raison pour laquelle nous offrons tous ces services", explique Mandy Keegan, directrice du "Main press centre" (MPC).

Pour nourrir tout ce monde, un restaurant de 4.000 places proposera une nourriture internationale. Quelque 480.000 repas seront servis pendant la durée des Jeux, et 1,6 million de tasses de thé et de café. Les journalistes travaillant tard pourront se faire livrer en pleine nuit pizzas et bières.

Mais les organisateurs veulent éviter de voir certains d'entre eux dormir sur place, comme cela a pu être le cas lors de précédents jeux Olympiques, selon Mandy Keegan.

Ainsi une dizaine de reporters, venus notamment du Togo et de Croatie, qui n'avaient pas les moyens d'être logés à l'hôtel, seront hébergés gratuitement chez des fidèles de St Bride, l'"église des journalistes" située près de la légendaire Fleet Street.

Du côté des technologies de communication, British Telecom (BT) en charge du réseau, est soumis à un défi d'ampleur: éviter une surchauffe et une panne des connections. Le groupe prévoit qu'aux heures de pointe, quelque 60 Gigabits d'informations, soit l'équivalent de 3.000 photos, seront échangées chaque seconde.

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