Alors que tous les regards étaient tournés vers le siège de l’UMP dimanche soir, une dépêche «urgente» de l’AFP est venue surprendre toutes les rédactions.
« La journaliste Audrey Pulvar annonce la fin de sa relation avec Monsieur Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, et poursuivra tout auteur d’atteinte à sa vie privée ou à celle de ses proches», a-t-elle écrit dans un SMS à l’AFP.
Alors, loin de moi l’idée de commenter sur le fond cette affaire qui relève de la vie privée, en revanche sur la forme, deux remarques.
Tout d’abord, c’est sans doute la première fois qu’une rupture est rendue publique par un SMS à l’AFP. Certes, on se souvient de la rupture de Ségolène Royal et François Hollande annoncée, dans des conditions assez similaires en 2007, en pleine soirée électorale, mais visiblement cela n’était pas voulu à l’époque.
En effet, cette dernière avait déclaré : «Cette divulgation a été faite dès ce soir malgré mon opposition par certains médias. L’officialisation de la séparation ne devait être faite qu’en milieu de semaine.»
Mais cette fois, dans le cas Pulvar, il s’agit d’une annonce calculée et donc l’impact a forcément été soupesé. Néanmoins, pour ma part, je suis surpris par la petite phrase écrite par Audrey Pulvar qui menace d’une procédure judiciaire les médias qui oseraient parler de cette rupture.
Dans ce cas, pourquoi en faire l’annonce à la plus grande agence de presse française et ne pas garder privée, une histoire… de vie privée ? Il est certain que les journaux people vont en faire leurs choux gras dans les prochains jours et il sera difficile pour la journaliste de réclamer le silence sur un sujet qu’elle a elle-même évoqué.