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Décès de "Papy Voise", symbole de la présidentielle 2002

Paul Voise devant son nouveau pavillon reconstruit au même endroit grâce aux dons d'Orléanais, le 24 mai 2004 [Daniel Janin / AFP/Archives] Paul Voise devant son nouveau pavillon reconstruit au même endroit grâce aux dons d'Orléanais, le 24 mai 2004 [Daniel Janin / AFP/Archives]

Paul Voise, dont le visage tuméfié devant sa maison incendiée avait fait le symbole de l'insécurité en France en 2002 juste avant l'élection présidentielle, est mort dimanche à l'âge de 82 ans, a-t-on appris mardi auprès de la maison de retraite où il résidait.

Surnommé "Papy Voise", il avait fait la Une de la campagne présidentielle après son agression survenue le 18 avril 2002 dans un quartier sensible à Orléans (Loiret), à trois jours du premier tour de scrutin.

Le modeste retraité avait été roué de coups par deux jeunes qui avaient incendié sa maison.

Paul Voise, visage tuméfié, devant sa maison incendiée, le 20 avril 2002 à Orléans [Alain Jocard / AFP/Archives]
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Paul Voise, visage tuméfié, devant sa maison incendiée, le 20 avril 2002 à Orléans
 

Le sujet aurait pu n'alimenter que la rubrique locale des faits divers. Mais le visage pathétiquement télégénique de Paul Voise, 72 ans, pleurant à chaudes larmes devant sa maison et rebaptisé par les journalistes Papy Voise, avait fait la Une de tous les journaux télévisés, et donné lieu à un emballement médiatique sans précédent.

Et le 21 avril, Jean-Marie Le Pen avait accédé au second tour de la présidentielle, face à Jacques Chirac, au détriment de Lionel Jospin.

Les médias avaient alors été mis en accusation pour avoir instrumentalisé à l'envi le drame de Papy Voise et donc fait le lit du FN.

L'enquête sur cette agression n'avait jamais abouti et s'était terminée par un non-lieu en février 2004.

Paul Voise, qui s'était auto-proclamé avec malice "Le prince de l'Argonne", a ensuite vécu quelques mois dans sa maison entièrement reconstruite grâce à 42.000 euros récoltés par l'association "Soutien Popol", créée pour lui venir en aide, avant que sa santé fragile ne l'oblige à bénéficier d'un contrôle médical régulier.

Il est décédé dans la maison de retraite qui l'avait accueilli en 2004, à Lailly-en-Val (Loiret).

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