En direct
A suivre

Nicaragua : l'AFP demande la libération de son photographe retenu par la police

Des bureaux au siège de l'AFP à Paris [Fred Dufour / AFP] Des bureaux au siège de l'AFP à Paris [Fred Dufour / AFP]

L'AFP a demandé samedi la "libération immédiate" de son photo-reporter Hector Retamal qui est retenu par la police du Nicaragua depuis quatre jours sans qu'aucune charge ne lui ait été signifiée.

M. Retamal, 37 ans, qui est Chilien, a été arrêté mardi soir aux abords de la résidence présidentielle, a indiqué la police. Le journaliste se rendait sur les lieux afin de couvrir la réunion du président Daniel Ortega avec le ministre des Relations extérieures de l'Autorité palestinienne, Riad Malki.

"Nous sommes inquiets pour notre collègue et réclamons sa libération immédiate dans le respect des procédures judiciaires", a déclaré le directeur pour l'Amérique centrale de l'AFP, Marcelo Brusa. "Nous ne savons pas de quoi il est accusé", a-t-il ajouté.

Depuis mardi, le photographe est retenu dans les locaux de la police judiciaire, chargée des affaires de terrorisme, de trafic de drogue et du crime organisé. M. Retamal n'a pas pu rencontrer d'avocat et a uniquement pu recevoir, à deux occasions, la visite du consul du Chili, Diego Rivera, pour la dernière fois jeudi soir.

"La détention est illégale. La police dispose de 48 heures pour réaliser des recherches et le mettre à la disposition d'un juge. Mais il reste détenu et aucune charge ne lui a été notifiée", a affirmé samedi l'avocat Raul Arevalo, qui a présenté un recours demandant sa libération.

L'ambassade de France s'est également saisie du cas de M. Retamal et effectué des démarches en vue de sa libération.

La présidente de l'Association des correspondants étrangers du Nicaragua (ACEN), Sonia Gonzalez, a réclamé jeudi, dans une lettre, l'intervention de la porte-parole de la présidence et première dame Rosario Murillo, afin de "résoudre rapidement" la situation.

"Notre travail est de couvrir les activités (présentant un intérêt) journalistique au Nicaragua et c'est ce que faisait M. Retamal mardi soir", précise la lettre de l'ACEN, restée à ce jour sans réponse.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités