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Nikos : "La radio est pour moi un poumon nécessaire"

Nikos Aliagas au micro des Incontournables sur Europe 1 Nikos Aliagas au micro des Incontournables sur Europe 1[S.Ruet/Europe 1]

Nikos Aliagas fête ce week-end le 500e invité des Incontournables sur Europe 1 (le samedi et le dimanche à 8h40). L’occasion de revenir sur trois ans d’interviews, de photos et de tweets.

 

En l’espace de trois ans, Nikos Aliagas a vu défiler les plus grandes stars au micro de son rendez-vous radiophonique du week-end. De Meryl Streep à Fanny Ardant en passant par Robert de Niro ou Jean d’Ormesson, chaque émission est l’occasion de découvrir la face cachée d’une personnalité loin des paillettes de la télévision que l’animateur connaît pourtant fort bien.

 

Vous allez recevoir votre 500e invité, Russel Crowe, ce week-end. Quel est votre état d’esprit ?

Je n’ai pas vu le temps passer. Dans nos métiers, on ne sait jamais si ça va durer. Toutes les semaines, j’apprends des choses. Je choisis mes invités selon mes coups de cœur. Mon but n’est pas de polémiquer. Je n’agresse pas sans pour autant être complaisant.

 

Vous rappelez-vous de moments forts en particulier?

Quand Jean d’Ormesson me parle de la vie et de la mort ou quand De Niro me regarde dans les yeux... Ce qui m’intéresse, ce n’est pas le scoop mais la vérité d’un moment. A la radio, je suis dans la confidence sans que ce soit people. Aller droit à l’essentiel, parler avec les tripes, ça me touche et j’en ai besoin. La radio est pour moi un poumon nécessaire, elle me permet de revenir à mon métier de base qui est le journalisme.

 

Vous prenez ensuite vos invités en photo. Peu à peu la photo semble prendre de plus en plus de place dans votre vie…

Quand j’ai commencé ce métier il y a 27 ans, je faisais des reportages, et ma première action était de prendre une photo. J’emmenais mon petit appareil Leica acheté d’occasion et j’y allais. D’avoir aujourd’hui accès à autant de personnalités, pouvoir photographier Bradley Cooper à 5 cm de son visage… j’ai conscience qu’il ne faut pas rater le moment.

Mais ce qui m’intéresse ce n’est pas la pose, c’est le regard. On voit tout dans le regard de quelqu’un. Je suis chanceux, je n’ai jamais eu de refus que ce soit de Di Caprio, Dustin Hoffmann ou Almodovar. Je commence à avoir des milliers de portraits. Pour moi, quelle que soit la personne, la responsabilité est la même, il faut que j’arrive à capter un instant de vérité. Je trouve qu’il y a tout dans le visage, surtout les non-dits. Cela me passionne.

 

Vous twittez ensuite vos photos. Il paraît que vous êtes accro aux réseaux sociaux. Pensez-vous qu’aujourd’hui votre métier est indissociable de Twitter ?

Il faut être connecté. On ne peut plus faire ce métier sans l’être. Le but est de passer outre l’institution qu’on représente. Il faut parvenir à donner une transversalité à ce qu’on fait pour donner autre chose. Ces photos, on ne les verra pas dans les magazines, je ne les vends pas. Et si je fais un livre, ce sera pour une cause. J’estime qu’il faut que j’apprenne encore et encore. Je suis accro à Twitter car j’aime l’instantanéité. Ça me rend dingue de savoir que je peux recevoir une photo qui vient du bout du monde et en envoyer qui pourront être vues par tous.

Sur Instagram, environ 142 000 personnes me suivent et j’ai eu plus de 10 millions de vue sur flickr. Se dire que les photographes professionnel dans le monde ne savent pas qui je suis et peuvent avoir accès à ces photos, ça m’excite car on me donne ma chance pour le résultat de ma photo et non pas pour ma notoriété.

 

The Voice, C'est Canteloup, Les incontournables… Vous êtes partout et  plutôt discret. C’est ça le style Nikos ?

J’ai compris assez vite comment ça marchait. On n’est pas là pour parader mais pour se mettre au service d’un invité. Pour durer, je n’ai pas le secret ni l’équation mais une chose est certaine, il faut être au service de ce que l’on promet et non l’inverse. J’ai eu des succès et j’ai vu les dangers d’être très exposé.

Je suis parfois suivi par des paparazzis mais c’est rare. C’est assez bon enfant. « Je ne mange pas entre les repas » comme m’avait dit un vieux journaliste… Quand on est très exposé, ça ne sert à rien d’en faire plus. Je ne suis pas là pour faire un numéro de claquettes tous les soirs.

 

Qu’est-ce que vous aimez dans ce rôle de passeur ?

Que tout le monde soit content : les gens chez eux, l’invité. Je veux rendre les clés de la boutique à l’heure précise et rentrer chez moi en me disant que j’ai fait mon boulot.

 

Après l’animation et la photo, la réalisation d’un film vous tenterait-elle ?

Je n’exclus pas demain d’essayer un jour de réaliser quelque chose… pas forcément une comédie ou un blockbuster mais j’ai déjà fait du documentaire plus jeune, pourquoi ne pas raconter des histoires ?

 

Rien de concret donc ?

Quelques idées me passent par la tête mais cela reste de l’ordre du projet. En revanche, la photo me passionne au quotidien et je me dis qu’il y a quelque chose à faire. Peut-être un livre, une exposition…

 

 

Les incontournables, 8h40 les samedi et dimanche sur Europe 1

 

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