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La Libye demande l'aide de Washington pour l'après Kadhafi.

Le Premier ministre libyen par intérim Abdel Rahim al-Kib a demandé jeudi aux Etats-Unis d'aider son pays à se débarrasser des "vestiges" du régime Kadhafi, ultime bataille de "la guerre pour la libération de la Libye".[AFP]

Le Premier ministre libyen par intérim Abdel Rahim al-Kib a demandé jeudi aux Etats-Unis d'aider son pays à se débarrasser des "vestiges" du régime Kadhafi, ultime bataille de "la guerre pour la libération de la Libye".

"J'ai demandé à Mme la secrétaire d'Etat de nous aider avec les vestiges du régime (Kadhafi)", a déclaré le Premier ministre libyen lors d'une conférence de presse avec Hillary Clinton à Washington.

"La guerre pour la libération de la Libye est presque terminée, mais elle ne le sera vraiment que lorsque nous en aurons terminé avec ces vestiges", a-t-il ajouté.

Les anciens caciques de la dictature du colonel Mouammar Kadhafi "sont une source de nuisances. Il faut qu'ils rendent des comptes", a poursuivi le Premier ministre libyen, qui a rencontré mercredi le président américain Barack Obama. "Nous avons également besoin que les fonds qu'ils ont volés au peuple reviennent en Libye".

Le Premier ministre libyen n'a pas identifié nommément les personnes visées, mais, selon un haut responsable américain, Tripoli ciblerait notamment le clan Kadhafi, dont des membres contestent depuis leur exil à l'étranger la légitimité du nouveau pouvoir libyen.

Aïcha Kadhafi, fille de Mouammar Kadhafi réfugiée en Algérie, a appelé les Libyens à se "révolter contre le nouveau gouvernement" de Tripoli. Son frère Saadi, au Niger, a promis de retourner en Libye, où selon lui une rébellion "s'étend jour après jour".

"Les Libyens souhaitent que nous les aidions à convaincre les pays qui hébergent ces personnes qu'il n'est dans l'intérêt de personne de permettre ces provocations", a expliqué le responsable américain.

Autre sujet de discussion entre Libyens et Américains: les frontières libyennes, devenues des lieux de transit majeurs pour toutes sortes de trafic. "Les Libyens reconnaissent que leurs frontières ne sont certainement pas aussi contrôlées qu'elle devraient l'être", a souligné le responsable américain.

"Nous allons, avec nos partenaires, essayer de coopérer avec (les Libyens) pour rétablir la sécurité", a-t-il dit.

C'est en substance ce qu'a promis Hillary Clinton. "Nous savons qu'il y a des problèmes avec la sécurité aux frontières, avec l'intégration des milices (qui avaient contribué à faire tomber le régime Kadhafi, ndlr), avec la réconciliation nationale", a-t-elle dit.

"Sur tous ces sujets, et d'autres, nous allons travailler avec nos partenaires libyens", a-t-elle assuré. "Nous ne sous-estimons par les défis à venir", a ajouté Mme Clinton. "Mais au cours des quatre derniers mois, le Premier ministre et le gouvernement intérimaire ont fait preuve d'un leadership capital".

Mme Clinton a également insisté, comme l'avait fait M. Obama mercredi, pour que l'élection d'une assemblée constituante ait bien lieu en juin. Cette "étape cruciale (...) ouvrira la voie à une nouvelle constitution basée sur des principes démocratiques", selon elle.

"Le gouvernement libyen est déterminé à conduire des élections libres, équitables et transparentes en juin", a répondu le Premier ministre libyen.

Abdel Rahim al-Kib a aussi critiqué la proclamation unilatérale de l'autonomie de l'Est libyen par des dignitaires locaux, qui risque d'ouvrir la voie à une partition de la Libye.

"Ce problème relève de l'exercice de la démocratie", a-t-il toutefois tempéré. Mais "je désapprouve cette approche (...) parce que cette question devrait être soulevée via la constitution que nous sommes en train d'élaborer".

Il a également exprimé son soutien aux Syriens qui luttent contre le régime de Bachar al-Assad, mais rejeté les accusations russes selon lesquelles son pays abriterait un camp d'entraînement de rebelles syriens.

"A moins que ce soit quelque chose qui soit fait sans l'autorisation du gouvernement, ce qui m'étonnerait, je ne suis pas au courant", a-t-il assuré.

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