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Paraguay : nouveau pouvoir et président destitué veulent aller au sommet du Mercosur

Le nouveau chef de la diplomatie paraguayenne José Felix Fernandez Estigarribia le 24 juin 2012 à Asuncion[AFP]

Le nouveau chef de la diplomatie paraguayenne José Felix Fernandez Estigarribia a indiqué vouloir participer au sommet du Mercosur jeudi et vendredi prochains à Mendoza (Argentine), mais le président destitué Fernando Lugo a lui aussi annoncé qu'il ferait le déplacement.

"Nous assisterons au sommet du Mercosur", a déclaré M. Fernandez Estigarribia au cours d'une conférence de presse destinée aux médias étrangers, sans préciser si le nouveau chef de l'Etat Federico Franco, ancien vice-président de M. Lugo, allait également se rendre à Mendoza.

De son côté, le président destitué a annoncé lors d'une conférence de presse devant son domicile son intention de se rendre lui aussi à Mendoza.

Le Paraguay assume actuellement la présidence tournante de l'Union sud-américaine des Nations (Unasur), a rappelé M. Lugo qui a évoqué la possibilité de passer cette présidence de manière anticipée au Pérou à l'occasion du sommet du Mercosur.

L'Unasur est un organe politique régional formé par l'Argentine, la Bolivie, le Brésil, la Colombie, le Chili, l'Equateur, la Guyane, le Paraguay, le Pérou, le Surinam, l'Uruguay et le Venezuela.

Qualifiant le nouveau pouvoir de "gouvernement fantoche" issu d'un "coup d'Etat parlementaire", M. Lugo a réitéré son soutien aux protestations pacifiques de ses partisans pour réclamer "le retour à l'ordre institutionnel".

Pendant le sommet du Mercosur, prévu de longue date, les partenaires du Paraguay au sein du Marché commun sud-américain (Argentine, Brésil et Uruguay) devront se pencher sur la destitution de M. Lugo, menée au pas de charge vendredi par le Parlement paraguayen, au terme d'un procès politique expédié en quelques heures, pour avoir "mal rempli ses fonctions".

Le nouveau pouvoir n'a pour l'instant été reconnu par aucun pays et les critiques ont été vives en Amérique latine où le gouvernement argentin a parlé d'un "coup d'Etat illégitime" tandis que le Brésil et l'Uruguay ont rappelé leur ambassadeur à Asuncion pour consultations.

Le président vénézuélien Hugo Chavez a lui aussi rappelé dimanche son ambassadeur à Asuncion et ordonné l'interruption des livraisons de pétrole vénézuélien au Paraguay, condamnant un "coup d'Etat illégal" et qualifiant le nouveau chef de l'Etat "d'usurpateur".

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