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L'ONU demande l'appui de la Chine pour une résolution contre Damas

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon (G) et le président chinois Hu Jintao le 18 juillet 2012 à Pékin[AFP / Pool]

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a demandé mercredi au président chinois Hu Jintao l'appui de Pékin avant un vote du Conseil de Sécurité sur un projet de résolution déposé par les Américains et les Européens contre le régime syrien et fortement menacé d'un veto russe et chinois.

"J'espère sincèrement que les membres du Conseil de Sécurité seront unis et vont agir", a déclaré M. Ban à des journalistes après une rencontre à Pékin avec le numéro un chinois.

"J'ai expliqué la gravité de la situation actuelle et tous les dirigeants chinois partagent mon point de vue, à savoir que la situation est très grave", a assuré le secrétaire général de l'ONU à propos de la situation en Syrie.

Le projet présenté par les Européens (France, Allemagne, Royaume-Uni, Portugal) et les Etats-Unis menace le régime de Damas de sanctions économiques s'il ne renonce pas à utiliser ses armes lourdes contre l'opposition, tout en prolongeant pour 45 jours la Mission des observateurs de l'ONU en Syrie (Misnus). Il doit être mis au vote mercredi après-midi.

La Russie a dit clairement qu'elle opposerait son veto à ce texte et la Chine pourrait faire de même. Selon des diplomates, les présidents russe Vladimir Poutine et chinois Hu Jintao sont convenus au cours du week-end de s'opposer à cette nouvelle résolution.

Les deux pays avaient déjà bloqué à deux reprises des résolutions du Conseil, pour protéger leur allié syrien.

"Nous ne pouvons pas continuer ainsi. Tant de gens ont perdu la vie depuis si longtemps", a ajouté Ban Ki-moon. Plus de 17.000 personnes ont péri en Syrie en 16 mois, depuis le début de la rébellion contre le régime de Bachar al-Assad, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

La visite à Pékin du secrétaire général de l'ONU survient au moment où sur le terrain, les rebelles syriens ont lancé la "bataille pour la libération" de Damas. De violents combats ont eu lieu mardi avec l'entrée en action pour la première fois des hélicoptères de l'armée.

Avant de venir à Pékin, M. Ban avait appelé samedi le ministre chinois des Affaires étrangères Yang Jiechi pour demander à la Chine "d'user de son influence" pour faire appliquer le plan de paix du médiateur Kofi Annan et le communiqué du Groupe d'action sur la Syrie, qui prévoit une transition politique à Damas.

A New York, le Conseil de Sécurité doit se prononcer sur le sort de la Misnus avant le 20 juillet, date à laquelle son mandat arrive à expiration. Si le mandat n'est pas prolongé, les quelque 300 observateurs devront plier bagage, ce qui marquerait un échec des efforts de médiation de Kofi Annan.

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