Les autorités portugaises ont envoyé jeudi des renforts sur l'île de Madère afin d'aider les services de secours régionaux à affronter plusieurs incendies qui ont déjà détruit plusieurs maisons de cet archipel de l'Atlantique.
Un avion de transport de l'armée de l'Air parti de la région de Lisbonne avec 83 pompiers à son bord est arrivé sur l'île vers 12H00 (11H00 GMT), ont rapporté les médias locaux.
Arrivé sur place en fin de matinée, le ministre de l'Intérieur Miguel Macedo s'est rendu sur plusieurs zones affectées en compagnie du président du gouvernement régional, Alberto Joao Jardim.
A la mi-journée, plusieurs incendies faisaient rage dans les régions de Santa Cruz, Calheta et Ribeira Brava. A Santa Cruz, une maison a été détruite et les locaux d'un centre de santé, d'une école et d'un centre de réinsertion pour jeunes ont été évacués par mesure de précaution, selon l'agence Lusa.
En proie à des incendies attisés par la chaleur et des vents violents, la situation sur cette île, très prisée des touristes européens pour ses spectaculaires paysages de montagnes, s'est aggravée suite à un feu de brousse qui s'est déclaré mercredi soir dans la périphérie de Funchal. L'incendie a été maîtrisé dans la nuit après que les autorités ont déclenché leur plan d'urgence régionale.
Une vingtaine de personnes ont alors dû quitter leur habitation à la hâte. Les autorités municipales ont confirmé jeudi qu'au moins deux maisons avaient brûlé et qu'une troisième avait été partiellement consumée par le feu qui a ravagé une trentaine d'hectares.
Une dizaine de personnes a été soignée à l'hôpital de Funchal pour des inflammations aux yeux ou des difficultés respiratoires provoquées par la fumée.
Sur le territoire continental aussi, les températures élevées et le vent ont compliqué la tâche des pompiers qui ont dû affronter de nombreux feux de brousse ou de forêt ces derniers jours.
Au cours de la journée de mercredi, plus de 6.000 pompiers ont été déployés pour venir à bout de près de 200 incendies ou départs de feu. Un seul restait actif jeudi, dans la région de Tavira (Sud), et mobilisait en début d'après-midi plus de 400 hommes soutenus par une centaine de véhicules, quatre avions et deux hélicoptères.