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Arrestation pour sédition d'un dessinateur indien

L'arrestation pour sédition d'un dessinateur de presse, pour ses croquis moquant la corruption présumée au sein du gouvernement, suscitait lundi une condamnation unanime des médias et des activistes anti-corruption. [AFP] L'arrestation pour sédition d'un dessinateur de presse, pour ses croquis moquant la corruption présumée au sein du gouvernement, suscitait lundi une condamnation unanime des médias et des activistes anti-corruption. [AFP]

L'arrestation pour sédition d'un dessinateur de presse, pour ses croquis moquant la corruption présumée au sein du gouvernement, suscitait lundi une condamnation unanime des médias et des activistes anti-corruption.

Aseem Trivedi, un dessinateur free-lance, a été arrêté sur des accusations de sédition, après avoir publié des dessins sur la corruption au sein du gouvernement, dont l'un dépeint le Parlement nt comme un gigantesque pot de chambre.

"Si dire la vérité fait de moi un traître, alors j'en suis un", a déclaré Aseem Trivedi devant le tribunal, où il a été placé en détention dimanche soir suite à la plainte déposée par un avocat de Bombay. "Si on m'arrête pour sédition alors que je rends service à la nation, alors je continuerai".

La justice avait ordonné qu'il soit placé en détention jusqu'au 16 septembre. Mais lors d'une audience lundi, un tribunal de Bombay a décidé de prolonger la durée de cette détention jusqu'au 24 septembre dans l'attente de son son procès, a déclaré à l'AFP son avocat, Vijay Hiremath.

Le gouvernement indien a essuyé un vent de critiques récemment pour avoir bloqué des contenus sur internet, des mesures qu'il avait justifiées par sa volonté de calmer les tensions ethniques à Bangalore et dans d'autres villes.

Des comptes Twitter qui tournaient en ridicule le Premier ministre Manmohan Singh ont également été bloqués.

Markandey Katju, président du conseil de la presse en Inde et ancien juge à la Cour suprême, a défendu Trivedi.

"Je suis d'avis que le dessinateur n'a rien fait d'illégal", a-t-il déclaré dans un communiqué. "Dans une démocratie, beaucoup de choses sont dites, certaines vraies et d'autres fausses".

Selon le quotidien Hindu, les dessins pour lesquels Trivedi a été interpellé montrent pour l'un le seul auteur des attentats de Bombay de 2008 encore vivant en train d'uriner sur la Constitution indienne et pour un autre le parlement sous la forme d'un pot de chambre géant.

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