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Une Française détenue à Maurice pour trafic de subutex libérée

Photo du médicament Subutex, utilisé notamment pour le traitement substitutif de dépendance à l'héroine [Mychele Daniau / AFP/Archives] Photo du médicament Subutex, utilisé notamment pour le traitement substitutif de dépendance à l'héroine [Mychele Daniau / AFP/Archives]

Une des quatre Françaises détenues sur l'île Maurice où elles sont accusées d'avoir importé du Subutex, un substitut médical à l'héroïne, a été libérée mercredi, a annoncé à l'AFP son avocat Me Joseph Breham.

Katia Terminet, 21 ans, "a été libérée" et "pourrait être de retour en France dès" jeudi, a déclaré l'avocat.

"Très probablement, la justice mauricienne s'est rendue à l'évidence de son innocence", a poursuivi son avocat Me Breham qui n'avait pas encore eu connaissance des motivations exactes de la décision de la justice mauricienne.

"C'est l'euphorie à la maison depuis que nous avons appris le retour imminent de Katia", s'est réjouie Nanou Berrouag, tante de Katia Terminet, jointe par téléphone. "Ca fait 22 mois qu'on pleure, on a souffert, enfin elle revient", a-t-elle ajouté.

De son côté, Farid Dekhli, coordinateur du collectif National des victimes Subutex France, a estimé que les autorités à l'île Maurice "ont fini par céder". "Leur système a été ébranlé par nos démarches et nos procédures qui démontraient son innocence, c'est une très bonne nouvelle", a-t-il souligné, rappelant que "le combat continue pour les autres filles détenues là-bas".

Katia Terminet avait été arrêtée le 8 mars 2011 à son arrivée à l'aéroport de Port-Louis quand 9.000 comprimés de Subutex ont été découverts dans les bagages de son compagnon enregistrés à son nom. Le jeune homme, qui doit être jugé en janvier, avait mis hors de cause la jeune femme qui clame son innocence.

Six Français, dont trois femmes, arrêtés séparément au cours des derniers mois, sont actuellement en détention provisoire sur l'île Maurice, où le trafic de Subutex est sévèrement réprimé avec des peines pouvant aller jusqu'à 40 ans de prison.

Substitut à l'héroïne distribué sur ordonnance en France, il est le stupéfiant le plus consommé sur cette île de l'Océan indien avec l'héroïne, selon le rapport 2012 du bureau des drogues de l'administration américaine (Bureau of International Narcotics).

Trois jeunes femmes restent détenues. Aurore Gros-Coissy, 25 ans, a été interpellée le 19 août 2011 à l'aéroport de Port-Louis avec 1.680 comprimés de Subutex. Selon sa famille, ces comprimés avaient été dissimulés dans ses bagages par son ex-petit ami mauricien.

"Nous avons appris qu'Aurore va déposer lundi un recours devant le Cour suprême", a précisé M. Dekhli.

Déborah Dangla, 19 ans, a été arrêtée le 23 mars avec 6.000 comprimés. Elle affirme "s'être fait piéger par des fréquentations de son quartier", selon Farid Dekhli, coordinateur du Collectif de soutien.

Farah Nachi, 22 ans, a été interpellée le 9 décembre 2011 avec plusieurs milliers de comprimés. "Elle savait qu'elle transportait du Subutex, mais pensait que c'était des médicaments dans un but humanitaire", affirme M. Dekhli.

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