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Aung San Suu Kyi en médiatrice dans le conflit

Aung San Suu Kyi, en médiatrice du conflit autour d'une mine de cuivre exploitée par un groupe chinois, le 29 novembre 2012 à Monywa, en Birmanie [Soe Than Win / AFP] Aung San Suu Kyi, en médiatrice du conflit autour d'une mine de cuivre exploitée par un groupe chinois, le 29 novembre 2012 à Monywa, en Birmanie [Soe Than Win / AFP]

La chef de l'opposition birmane Aung San Suu Kyi poursuivait vendredi ses efforts de médiation concernant une mine de cuivre exploitée par le groupe chinois Wanbao au côté d'une société locale appartenant à l'armée, au lendemain de la dispersion violente d'une manifestation d'opposants.

La députée de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) s'est entretenue avec des responsables locaux dans la matinée et devait à nouveau rencontrer des habitants, selon des sources au sein de son parti.

"Elle discute avec les responsables de la police qui ont mené l'opération contre les campements de manifestants", a indiqué Ohn Kyaing, un porte-parole de la LND.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, quelques heures avant une visite annoncée de Suu Kyi, la police avait mis fin par la force au rassemblement, utilisant notamment des canons à eau et des gaz de nature indéterminée. Plus d'une vingtaine de personnes ont été hospitalisées, dont beaucoup avec de graves brûlures.

Des moines boudhistes blessés lors de la dispersion d'une manifestation soignés le 29 septembre 2012 à l'hôpital de Monywa [ / AFP]
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Des moines boudhistes blessés lors de la dispersion d'une manifestation soignés le 29 septembre 2012 à l'hôpital de Monywa
 

"Je veux que le problème de la mine de cuivre soit résolu de façon pacifique", a déclaré jeudi soir l'opposante lors d'un discours public, après avoir rencontré des responsables de la mine.

"Je vais faire de mon mieux pour cela. Même si j'essaie, je ne peux pas garantir mon succès. Mais je crois que je réussirai si les gens m'accompagnent pour trouver une solution", a-t-elle poursuivi.

La mine de cuivre, située près de Monywa dans la Division de Sagaing (nord), est gérée par une société mixte formée par le groupe chinois Wanbao et la société appartenant à l'armée Myanmar Economic Holdings, visée par des accusations de corruption de la presse locale.

Villageois, étudiants et moines, qui organisent des manifestations depuis plusieurs mois, exigent l'abandon du projet, dénonçant notamment des confiscations de terre sans consultation et parfois sans compensation.

Des moines boudhistes blessés lors de la dispersion d'une manifestation soignés le 29 septembre 2012 à l'hôpital de Monywa [ / AFP]
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Des moines boudhistes blessés lors de la dispersion d'une manifestation soignés le 29 septembre 2012 à l'hôpital de Monywa
 

Mais Pékin a plaidé vendredi pour la poursuite des opérations. "Les questions de relogement, de compensation, de protection de l'environnement et de partage des profits concernant le projet ont été réglées par les négociations" en amont du projet, a assuré l'ambassade de Chine à Rangoun dans un communiqué.

Selon Myo Thant, un leader de l'organisation pro-démocratie Génération 88, environ 100 personnes, en majorité des moines bouddhistes, ont été blessées lors de cette intervention. Une trentaine ont été hospitalisés et "huit sont dans un état critique", a-t-il ajouté vendredi.

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