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Abdallah II de Jordanie en visite en Cisjordanie

Le roi de Jordanie Abdallah II (g) est accueilli par le président palestinien Mahmoud Abbas (d), le 6 décembre 2012 à Ramallah [Ahmad Gharabli / AFP] Le roi de Jordanie Abdallah II (g) est accueilli par le président palestinien Mahmoud Abbas (d), le 6 décembre 2012 à Ramallah [Ahmad Gharabli / AFP]

Le roi Abdallah II de Jordanie a eu des entretiens jeudi à Ramallah en Cisjordanie, à l'occasion de la première visite officielle de ce niveau depuis le vote accordant à la Palestine le statut d'Etat observateur à l'ONU le 29 novembre.

Le roi Abdallah, arrivé à bord d'un hélicoptère militaire au siège de la présidence à Ramallah avec une délégation comprenant son Premier ministre, Abdallah Nsour, a été accueilli par le président Mahmoud Abbas, et un parterre de dirigeants palestiniens, avant d'entamer des entretiens avec M. Abbas.

Le chef de la diplomatie jordanienne Nasser Jawdeh a critiqué la poursuite de la colonisation israélienne, en particulier le projet E1 qui relierait l'implantation de Maalé Adoumim à des quartiers de colonisation à Jérusalem-Est et couperait en deux la Cisjordanie, compromettant la viabilité d'un Etat palestinien.

"La dernière annonce israélienne de la construction de colonies, en particulier dans le secteur sensible E1, diviserait la Cisjordanie en deux parties", a déclaré M. Jawdeh lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue palestinien Riyad al-Malki.

"Cela touche au principe de la continuité géographique de l'Etat palestinien", a-t-il souligné, rappelant que la colonisation israélienne était "rejetée par le monde entier".

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé une relance de la colonisation, y compris dans le projet E1, gelé depuis 2005 sous pressions américaines, à titre de sanction contre l'accession de la Palestine au statut d'Etat observateur à l'ONU, suscitant une vague de critiques dans le monde.

Le gouvernement israélien a en outre bloqué le transfert en décembre des taxes collectées pour le compte de l'Autorité palestinienne, soit 460 millions de shekels (environ 92 millions d'euros).

Le gouvernement palestinien, dans un communiqué publié à l'issue de sa réunion hebdomadaire autour du Premier ministre Salam Fayyad, a appelé jeudi "la communauté internationale à mettre fin à cette politique israélienne de piraterie", dénonçant "une forme inacceptable de chantage politique".

Il a appelé la Ligue arabe à "fournir le filet de sécurité" de 100 millions de dollars par mois promis en cas de sanctions financières, affirmant "la nécessité d'amender la décision arabe sur le filet de sécurité pour le porter à 240 millions tant qu'Israël retient les taxes de l'Autorité et que la promesse d'assistance budgétaire pour combler le déficit n'est pas tenue".

La visite du roi "vise à réitérer le soutien de la Jordanie aux Palestiniens, construire sur leur succès historique aux Nations unies et les aider à établir un Etat", selon un haut responsable jordanien.

Le roi Abdallah II s'était rendu à Ramallah en novembre 2011. La Jordanie avait ensuite accueilli en janvier 2012 une série de "rencontres exploratoires" israélo-palestiniennes pour examiner les perspectives de reprise de négociations de paix, gelées depuis plus de deux ans, qui n'avaient pas donné de résultat tangible.

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