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Grève de 24h en Grèce dans le secteur public

Un homme butte contre la porte fermée de la gare d'Athènes lors de la grève de la fonction publique, le 19 décembre 2012 [Louisa Gouliamaki / AFP] Un homme butte contre la porte fermée de la gare d'Athènes lors de la grève de la fonction publique, le 19 décembre 2012 [Louisa Gouliamaki / AFP]

Administrations et transports tournaient mercredi au ralenti en Grèce du fait d'un mot d'ordre de grève de vingt-quatre heures dans la fonction publique dénonçant "la destruction des services publics" après trois ans d'austérité.

La mobilisation, à l'appel de la centrale syndicale du public, Adedy, doit boucler notamment l'administration fiscale, les services municipaux et les caisses d'assurances sociales, et perturber écoles et hopitaux.

Des arrêts de travail soutenus par l'autre centrale syndicale, du privé, GSEE, qui a aussi appelé à un débrayage national de 10h00 à 13h00 GMT, perturbaient par ailleurs les transports.

Les avions seront cloués au sol de 10h00 à 16h00 GMT par le ralliement au mouvement des employés de l'aviation civile. Seul un service d'urgence est assuré pour les trains, et la capitale a été privée de métro à l'heure de pointe matinale, au prix d'embouteillages géants.

Pour dire "Non à la plongée du peuple dans la misère", comme le proclame l'un de leurs slogans, Adedy et GSEE doivent aussi tenir une manifestation à la mi-journée dans le centre d'Athènes.

L'Adedy a centré cette journée d'action, la dernière de l'année après une série de grèves générales avec la GSEE, sur la dénonciation des mesures de réduction du secteur public prévues par le dernier paquet de rigueur, le quatrième depuis la plongée du pays dans la crise de la dette en 2010.

Selon le syndicat, ce plan adopté en novembre, qui ouvre pour la première fois la voie aux limogeages de fonctionnaires et réduit encore les prestations publiques notamment dans la santé va "détruire l'Etat social et les services publics".

Les syndicats protestent aussi contre une réforme fiscale en voie d'adoption, qui accroit la ponction sur la classe moyenne, et les nouvelles coupes de certaines retraites et salaires publics imposées.

En contrepartie de ce nouveau tour de vis, qui augure d'une sixième année de récession pour le pays, l'UE et le FMI ont pris de nouvelles mesures pour extraire la Grèce du surendettement, et les Européens ont décidé la semaine dernière de reprendre leur perfusion, gelée depuis juin, en débloquant le versement d'une tranche de prêt, de 34,3 milliards d'euros.

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