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Nigeria : 5 personnes décapitées à Maiduguri

Une école de Maiduguri, brûlée le 12 mai 2012, par les islamistes du groupe Boko Haram [Pius Utomi Ekpei / AFP] Une école de Maiduguri, brûlée le 12 mai 2012, par les islamistes du groupe Boko Haram [Pius Utomi Ekpei / AFP]

Cinq personnes ont été décapitées par des assaillants mercredi à Maiduguri, ville du nord-est du Nigeria, considérée comme le fief du groupe islamiste Boko Haram, selon des habitants.

"J'ai vu les cinq corps décapités avant qu'ils ne soient emportés par les soldats", a déclaré un habitant à l'AFP.

Un porte-parole de l'armée a déclaré dans un communiqué que trois personnes ont été tuées par des hommes armés, mais l'armée a souvent tendance à sous-évaluer les bilans lors de ce type d'attaque.

Selon les témoignages recueillis auprès de plusieurs habitants, les assaillants sont arrivés vers 3 heures du matin et ont d'abord tué un homme et son fils dans une maison, puis deux autres habitants dans une seconde maison et enfin une cinquième victime dans une autre maison.

Selon les habitants, la dernière victime décapitée était un responsable du ministère de l'agriculture. L'attaque n'a pas été revendiquée dans l'immédiat.

L'armée a déclaré dans un communiqué avoir "bouclé la zone, arrêté trois suspects et saisi un fusil d'assaut et dix cartouches".

"Deux hommes armés ont été tués et un soldat a été blessé lors d'un échange de tirs", dit le communiqué, avant de préciser que "les suspects sont gardés à vue et des efforts sont mis en oeuvre pour arrêter les membres du gang qui ont fui".

Les violences liées à Boko Haram et leur répression sanglante par les forces de l'ordre ont fait environ 3.000 morts depuis 2009.

Des personnes ont déjà été égorgées par le passé, et des cas de décapitation ont déjà été rapportés sans pouvoir être confirmés.

Le Nigeria fait face à une nouvelle vague de violence depuis l'envoi d'un premier contingent de 190 hommes au Mali la semaine dernière.

Un groupe prénommé Ansaru a notamment revendiqué le meurtre de deux soldats qui devaient partir pour le Mali samedi, dans le centre du pays.

On ignore pour l'instant si les dernières attaques étaient liées à l'envoi de troupes au Mali.

Aussi, samedi, des hommes en armes ont ouvert le feu sur le convoi de l'émir de Kano, une personnalité influente de la communauté musulmane du Nigeria, tuant cinq personnes. L'émir Ado Bayero, âgé de 82 ans, n'a pas été touché, mais deux de ses fils ont été blessés.

Et lundi, des assaillants dont on suppose qu'ils appartiennent à Boko Haram ont tué 18 personnes dans un marché à Damboa, près de Maiduguri.

Le Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique, avec 160 millions d'habitants, premier producteur de pétrole du continent, est divisé entre le Nord, à majorité musulmane, et le Sud, principalement chrétien.

Boko Haram dit combattre pour la création d'un état islamique, mais ses revendications ont déjà changé plusieurs fois, et on pense que le groupe est divisé en plusieurs factions. Aussi, des bandes criminelles ont mené de nomberuses attaques en se faisant passer pour le groupe islamiste.

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