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Egypte: l'opposition appelle à manifester pour l'anniversaire de la "révolution"

Manifestation le 24 janvier 2013 au Caire contre le président Morsi [Mohammed Abed / AFP] Manifestation le 24 janvier 2013 au Caire contre le président Morsi [Mohammed Abed / AFP]

L'Egypte se prépare vendredi à de nouvelles manifestations à l'occasion du deuxième anniversaire du début du soulèvement populaire qui contraignit Hosni Moubarak à la démission début 2011, dans un climat de tension politique et de crise économique.

L'opposition a appelé à défiler à travers le pays contre le président islamiste Mohamed Morsi et les Frères musulmans dont il est issu, en reprenant les mêmes mots d'ordre qu'il y a deux ans: "Pain, liberté, justice sociale".

"Sortons vers les places pour finaliser les objectifs de la révolution", a appelé sur Twitter Mohamed ElBaradei, l'une des figures de proue de l'opposition laïque.

Des rassemblements sont prévus sur l'emblématique place Tahrir, au Caire, devant le palais présidentiel d'Héliopolis dans la banlieue de la capitale ainsi que dans plusieurs villes de province comme Alexandrie (nord) et Assiout (centre).

Les forces de l'ordre ont prévu de renforcer leur présence, selon une source de sécurité.

Des manifestants le 24 janvier 2013 place Tahrir au Caire [Mohammed Abed / AFP]
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Des manifestants le 24 janvier 2013 place Tahrir au Caire

Les Frères musulmans, eux, n'ont pas officiellement appelé à manifester vendredi. Pour marquer le deuxième anniversaire de la "révolution", ils ont lancé une initiative intitulée "Ensemble nous construisons l'Egypte", rassemblant une série d'actions sociales et caritatives.

Le climat est alourdi par l'annonce attendue le lendemain, samedi, du verdict dans le procès des responsables présumés de la mort de 74 personnes à l'issue d'un match de football à Port-Saïd (nord-est) en février 2012.

Les "Ultras" du club cairote d'al-Ahly, qui assurent compter la grande majorité des victimes, menacent de manifestations violentes et d'une "nouvelle révolution" s'ils n'obtiennent pas justice.

Deux ans après le séisme politique de la révolte, le pays peine toujours à trouver son équilibre entre un pouvoir qui se prévaut de la légitimité des urnes et ses adversaires qui dénoncent l'émergence d'un système autoritaire dominé par les Frères musulmans.

Il doit également affronter une grave crise économique, avec l'effondrement des investissements étrangers, la chute du tourisme et un déficit budgétaire en hausse notamment.

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