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La Douma vote une loi contre la "propagande homosexuelle"

Des policiers arrêtent un défenseur des droits des homosexuels, le 25 janvier 2013 devant la Douma, à Moscou [Andrey Smirnov / AFP] Des policiers arrêtent un défenseur des droits des homosexuels, le 25 janvier 2013 devant la Douma, à Moscou [Andrey Smirnov / AFP]

Les députés russes ont adopté vendredi en première lecture une proposition de loi controversée punissant tout acte public constituant une "propagande de l'homosexualité auprès de mineurs".

Le texte a été voté par 388 voix pour, une contre et une abstention.

La proposition de loi a été déposée en mars 2012 à la Douma par le Parlement de la région de Novossibirsk, en Sibérie, qui l'a déjà adopté au niveau local et veut le généraliser à l'ensemble du pays.

Outre Novossibirsk, d'autres villes, notamment Saint-Pétersbourg, deuxième ville du pays, ont adopté des textes similaires, suscitant des critiques en Occident et celles des associations qui dénoncent une loi homophobe et liberticide.

Selon le texte adopté par la Douma, une personne physique risque de 4.000 à 5000 roubles d'amende (100-125 euros), une personne dépositaire de l'autorité publique, de 40.000 à 50.000 roubles (1.000-1.250 euros) et une entité juridique, de 400.000 à 500.000 roubles (10.000-12.500 euros).

En introduction des débats vendredi, Sergueï Dorofeïev, député du parti au pouvoir Russie Unie, a déclaré qu'il fallait "protéger les mineurs des conséquences de l'homosexualité", tout en assurant que le texte ne condamnait pas l'homosexualité en tant que telle.

Elena Mizoulina, députée de Russie Juste (centre gauche), a pour sa part estimé que la propagande de l'homosexualité limitait "le droit des mineurs à se développer librement" et à choisir librement leur orientation sexuelle.

Les militants homosexuels sont très mal vus en Russie, où l'homosexualité a été considérée comme un crime jusqu'en 1993, et comme une maladie mentale jusqu'en 1999, bien après la chute du régime soviétique (1991).

Les défilés qu'ils tentent d'organiser depuis 2006 sont interdits par les autorités et dispersés sans ménagement par la police.

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