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Le squelette de Leicester est bien celui de Richard III

Un tableau du roi Richard III réalisé par un artiste anonyme et exposé à la National Portrait Gallery, à Londres, le 25 janvier 2013 [Leon Neal / National Portrait Gallery/AFP/Archives] Un tableau du roi Richard III réalisé par un artiste anonyme et exposé à la National Portrait Gallery, à Londres, le 25 janvier 2013 [Leon Neal / National Portrait Gallery/AFP/Archives]

Le squelette déterré il y a plusieurs mois sous un parking de Leicester (centre de l'Angleterre) est bien celui du roi Richard III, ont annoncé lundi les experts de l'université de cette ville, mettant fin à un mystère de plus de cinq siècles sur l'endroit où se trouvait sa dépouille.

Au vu des tests ADN, "la conclusion de l'université de Leicester est que, au-delà de tout doute raisonnable, le corps exhumé en septembre 2012 (....) est bien celui de Richard III, dernier roi Plantagenêt en Angleterre", a déclaré le responsable des recherches archéologiques Richard Buckley lors d'une conférence de presse.

Cette annonce a été saluée par une salve d'applaudissements.

La dépouille du souverain sera inhumée dans la cathédrale de la ville, a assuré l'université, alors que deux autres lieux ont été évoqués dans le passé: la cathédrale de York et l'abbaye de Westminster à Londres.

On savait jusqu'à présent que le monarque, à la sinistre réputation, avait péri en 1485 les armes à la main à la bataille de Bosworth Field, à proximité de Leicester (centre de l'Angleterre), un décès qui avait mis un terme à la guerre dite "des deux roses".

Mais sa dépouille n'avait jamais été retrouvée. D'après certains écrits, le roi reposait dans une chapelle franciscaine, rasée au XVIe siècle. La rumeur disait aussi que son corps avait été jeté dans une rivière.

Fin août, des experts du département d'archéologie de l'université de Leicester avaient entrepris de fouiller sous le macadam d'un parking du centre-ville.

Début septembre, ils avaient découvert le cadavre bien conservé d'un homme, présentant des indices troublants: une colonne vertébrale déformée et des blessures s'apparentant aux coups mortels infligés sur un champ de bataille.

Le "mystère du roi du parking" avait lors mis en ébullition la communauté scientifique et fait les délices des tabloïdes.

Le dramaturge William Shakespeare a immortalisé Richard III sous les traits d'un tyran bossu ayant fait trucider deux neveux qui lui barraient l'accès au trône d'Angleterre, ancrant dans l'histoire sa détestable réputation.

Les scientifiques espèrent que cette découverte sera l'occasion de porter un nouveau regard sur ses deux ans de règne.

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