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L'Union européenne s'accorde sur l'austérité

Lors de la "photo de famille" des dirigeants européens à Bruxelles, le 7 février 2013 [John Thys / AFP]

Les dirigeants européens sont parvenus vendredi à un accord sur le budget de l'UE pour 2014-2020. Les chefs des quatre principaux groupes politiques du Parlement européen ont annoncé vendredi qu'ils refuseraient de l''accepter "en l'état". La Grande-Bretagne semble avoir imposé ses vues.

"Il y a un accord ! Le Conseil européen s'est mis d'accord sur un cadre financier pluriannuel pour le reste de la décennie. Cela valait la peine d'attendre", a écrit M. Van Rompuy sur son compte twitter dans l'après-midi.

 

M. Van Rompuy n'a pas précisé le contenu du compromis sur le budget 2014-2020 de l'UE, mais au vu des montants négociés, les pays exigeant des coupes sévères dans les dépenses comme le Royaume-Uni ont imposé leurs vues aux défenseurs d'un cadre plus ambitieux comme la France.

Dans le dernier texte proposé par M. Van Rompuy en milieu d'après-midi le montant des crédits d’engagement, qui correspondent au plafond autorisé, était de 960 milliards d'euros, et celui des crédits de paiement, soit les dépenses effectives pour les sept prochaines années, de 908,4 milliards d'euros, des chiffres qui servaient déjà de base aux discussions depuis le petit matin.

De sources européennes, on soulignait que cela correspondait à une baisse de 3% du budget pour la période 2014-2020 par rapport aux sept années précédentes.

 

Herman Van Rompuy, à droite, avec les Premiers ministres suédois Reinfeldt et tchèque Necas, à Bruxelles, le 7 février 2013 [John Thys / AFP]
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Herman Van Rompuy, à droite, avec les Premiers ministres suédois Reinfeldt et tchèque Necas, à Bruxelles, le 7 février 2013
 

 

Dès son arrivée à Bruxelles jeudi en milieu de journée, David Cameron s'était montré inflexible. "En novembre, les chiffres présentés étaient vraiment trop élevés. Ils doivent redescendre. Et si ce n'est pas le cas, il n'y aura pas d'accord", avait-il lancé.

Pour tenir compte des restrictions budgétaires imposées dans de nombreux Etats membres, les montants présentés en novembre par M. Van Rompuy étaient déjà en nette baisse par rapport aux demandes de la Commission européenne: 973 milliards pour les engagements et 943 milliards pour les paiements. Mais cette proposition avait été sèchement rejetée par le Royaume-Uni, soutenu par l'Allemagne, les pays nordiques et les Pays-Bas.

 

"Un bon compromis" pour Hollande

Il s'agit du premier budget pluriannuel en baisse de l'histoire de l'Union européenne. Le montant global du budget diminue d’au moins 40 milliards d’euros par rapport au précédent budget.

De  son côté, François Hollande a salué "un bon compromis", en estimant que "960 milliards d'euros, c'était sans doute la fourchette la plus haute qu'il était possible d'atteindre". Il a indiqué également que "si nous dépensons tout ce qui est prévu par l'accord, nous dépenserons plus que durant les 7 dernières années".

 

 

François Hollande a assuré que si la part relative de la PAC diminue dans le budget européen, les dépenses agricoles destinées aux agriculteurs sont préservées.

 

Les présidents de quatre groupes politiques du Parlement ont annoncé dans un communiqué qu'ils ne pouvaient pas accepter l'accord "en l'état".  Selon eux, il "ne renforcera pas la compétitivité de l'économie européenne".

A propos de la forte opposition des parlementaires européens sur ce budget, François Hollande a indiqué : "je respecte le Parlement européen et je souhaite que les discussions puissent s'engager". Herman Van Rompuy a lui demandé au Parlement de "prendre ses responsabilités".

 

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