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Discours sur l'Etat de l'Union : Obama va appeler à doper la reprise

Le président américain Barack Obama, le 7 février 2013 à Lonsdowne, en Virginie [Brendan Smialowski / AFP/Archives] Le président américain Barack Obama, le 7 février 2013 à Lonsdowne, en Virginie [Brendan Smialowski / AFP/Archives]

Le président des Etats-Unis Barack Obama va appeler mardi à doper la reprise économique face à un Congrès en partie hostile, au cours d'un discours de l'état de l'Union en forme de feuille de route pour son second mandat.

Le dirigeant démocrate, trois semaines après avoir prêté serment pour quatre années supplémentaires, est attendu à 21H00 (mercredi 02H00 GMT) à la tribune de la Chambre des représentants face à plus de 500 parlementaires, ministres, magistrats et autres membres des corps constitués.

M. Obama, confortablement réélu en novembre dernier après une campagne centrée sur la défense de la classe moyenne, estime bénéficier du soutien d'une majorité d'Américains pour poursuivre un rééquilibrage de la fiscalité et accroître la pression sur les ménages les plus aisés.

Il souhaite aussi que soient effectués des investissements dans les infrastructures, la formation et les énergies dites "vertes", des priorités déjà énoncées lors de ses précédents discours annuels au Capitole de Washington.

Les républicains, majoritaires à la Chambre et détenteurs d'une minorité de blocage au Sénat, défendent quant à eux une maîtrise des déficits si besoin à marche forcée, et restent hostiles à toute dépense gouvernementale et à toute hausse d'impôts supplémentaire.

Le président évoquera "la nécessité de faire en sorte que l'économie soit au service de la classe moyenne, car la classe moyenne est le moteur de ce pays, et si on lui donne les bons outils et les bonnes opportunités, elle nous fera progresser dans le XXIe siècle", a affirmé lundi le porte-parole de M. Obama, Jay Carney.

A couteaux tirés avec les républicains

Les arguments de M. Obama en faveur de mesures de relance pourraient prendre une nouvelle urgence avec de la publication récente de statistiques médiocres sur l'économie américaine. Celle-ci s'est contractée de 0,1% au dernier trimestre 2012, tandis que le chômage a augmenté à 7,9% en janvier, soit toujours trois points de plus qu'avant la récession de 2007-2009.

Le sénateur républicain Marco Rubio, le 5 février 2013 à Washington [Nicholas Kamm / AFP/Archives]
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Le sénateur républicain Marco Rubio, le 5 février 2013 à Washington
 

M. Obama défendra aussi un contrôle renforcé de la circulation des armes à feu dans la foulée du massacre d'écoliers à Newtown (Connecticut, nord-est) en décembre, tandis que plusieurs élus démocrates ont invité des familles de victimes de fusillades à assister au discours et que sa femme Michelle a convié les parents d'une lycéenne tuée par balles à Chicago, quelques jours après avoir défilé à Washington pour l'investiture le 21 janvier.

Le président pourrait aussi plaider de nouveau pour une réduction de l'arsenal nucléaire dans le monde, sans pour autant faire d'annonce précise.

M. Obama parlera en outre d'une remise à plat du système d'immigration, également présentée comme un impératif économique, un sujet auquel certains républicains ont semblé être plus favorables depuis l'élection de novembre, où ils ont été boudés par les électeurs issus des minorités.

Mais globalement, l'exécutif démocrate et les parlementaires républicains sont restés à couteaux tirés ces derniers mois, que ce soit sur les échéances budgétaires -- des coupes drastiques doivent entrer en vigueur début mars, sauf accord de dernière minute-- ou la sécurité nationale.

Des sénateurs conservateurs traînent aussi des pieds pour entériner la nomination du candidat de M. Obama au Pentagone, Chuck Hagel.

Les discours sur l'état de l'Union, exercice à visée intérieure, n'évoquent que rarement les questions de politique étrangère. Mais M. Obama devrait toutefois mentionner l'Afghanistan, d'où 66.000 soldats américains doivent revenir d'ici à la fin 2014, selon un rythme encore à définir.

De leur côté, les républicains ont désigné le jeune sénateur Marco Rubio, étoile montante du parti et possible candidat à l'investiture présidentielle en 2016, pour prononcer la "réponse" de leur formation au discours de M. Obama.

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