C'est une petite révolution pour le pays le plus fermé au monde. Depuis une semaine, les étrangers ont accès à l'Internet haut débit depuis leur smartphones. Les premiers tweets et photos ont ainsi été partagés sur les réseaux sociaux.
Jusqu'à très récemment, les étrangers ne pouvaient ni utiliser leur portable en Corée du Nord, ni se connecter à Internet. Mais en début de semaine, l'opérateur de téléphonie mobile nord-coréen, Koryolink a ouvert aux étrangers son réseau 3G aux smartphones, leur permettant de d'accéder à l'ensemble du web et surtout de twitter ou poster des photos.
Les premiers messages et premiers clichés ont ainsi été partagés sur les réseaux sociaux Twitter et Instagram.
C'est la journaliste Jean H. Lee, responsable du bureau coréen de l'Associated Press (AP), qui a été la première a twitté : "Mon premier tweet avec Internet fourni par Koryolink. Bonjour tout le monde depuis le centre de presse de Pyongyang.
My first tweet using #Koryolink's new mobile #Internet service. Hello world from comms center in #Pyongyang.
— Jean H. Lee (@newsjean) 25 février 2013
Elle a ensuite posté plusieurs photos sur son compte Instagram.
(Capture / Jean H. Lee sur Instagram)
(Capture / Jean H. Lee sur Instagram)
David Guttenfelder, chef du service photo de l'AP en Asie, a lui aussi posté quelques clichés sur le réseau social.
(Capture / David Guttenfelder sur Instagram)
Sur son blog, le photographe décrit cette situation inédite évoquant la "petite fissure" qui permet de communiquer avec le reste du monde depuis "l'un des pays les plus isolés".
Un coût très élevé et limité aux étrangers
Pour autant, cet accès au monde extérieur a encore ses obstacles. La journaliste Jean H. Lee explique que pour se connecter, il faut montrer son passeport aux autorités et leur fournir le numéro identifiant le téléphone.
En outre, le service a un coût élevé. Selon le site de France 24, l'opérateur Koryolink vend la carte SIM 50 euros. Somme à laquelle il faut ajouter 75 euros pour activer le réseau 3G.
Surtout, seuls les étrangers ont accès à ce réseau. Les Nord-Coréens doivent, eux, se contenter de l'Internet très restreint et surveillé par le régime. "Pour les Coréens du Nord, qui ne sont pas autorisés à avoir accès à ces mêmes services, la fenêtre reste bien fermée", résume ainsi sur son blog le photographe David Guttenfelder.
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