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Etats-Unis : premier pas pour éviter des fermetures de services publics

Vue du Capitole qui abrite le Congrès à Washington, le 28 février 2013 [Jewel Samad / AFP/Archives] Vue du Capitole qui abrite le Congrès à Washington, le 28 février 2013 [Jewel Samad / AFP/Archives]

La Chambre des représentants américaine a voté mercredi le financement de l'Etat fédéral jusqu'à fin septembre, premier pas pour un règlement éventuel de la crise que provoquerait la fermeture partielle des services publics fin mars.

Le vote coïncide avec l'ouverture d'un dialogue renforcé entre le président Barack Obama et l'opposition républicaine, dans le but affiché de sortir de l'impasse sur le budget et la dette.

A ce jour, l'Etat fédéral n'a le droit de fonctionner que jusqu'au 27 mars, selon une loi de financement votée en septembre. Sans un vote du Congrès avant cette date-butoir, les services publics non essentiels seraient dans l'obligation de fermer, avec des centaines de milliers de fonctionnaires mis en congés sans solde.

Ce scénario s'est déjà produit fin 1995 pendant 21 jours, lors d'une bataille mémorable entre le président démocrate Bill Clinton et la Chambre républicaine.

La Chambre --à majorité républicaine-- a voté mercredi par 267 voix contre 151 pour financer l'Etat jusqu'à la fin de l'exercice budgétaire 2013, le 30 septembre, sur la base du niveau des dépenses actuelles.

La semaine prochaine le Sénat, contrôlé par les démocrates, devrait voter son propre texte. Les deux versions devront ensuite être "réconciliées" avant que le président Barack Obama ne puisse promulguer la loi.

Mardi, l'exécutif américain a critiqué le texte de la Chambre mais s'est abstenu de formuler une menace de veto dans l'immédiat.

Ce budget temporaire n'annulerait pas les coupes budgétaires automatiques entrées en vigueur vendredi. Chaque agence gouvernementale verra ses nouveaux crédits amputés de 5 à 8%.

Plusieurs médias américains soulignaient par ailleurs mercredi que les avertissements de la Maison Blanche sur les conséquences de cette rigueur automatique étaient exagérés dans certains domaines.

Le porte-parole de l'exécutif, Jay Carney, a par exemple prévenu que le personnel de nettoyage du Capitole ne pourrait plus assurer ses "fins de mois" en raison de la suppression d'heures supplémentaires. Mais, comme l'ont indiqué les services du Capitole au Washington Post, ces personnels ne seront affectés que de façon négligeable, à raison de quelques dollars par semaine.

Le président Obama dînera mercredi soir avec des sénateurs républicains avec qui il estime qu'un dialogue constructif est possible. Tout en s'en félicitant, Lindsey Graham, l'un des invités, a noté qu'il était "triste que cela fasse les titres".

"Le fait qu'un dîner entre le président et une poignée de sénateurs républicains suscite autant d'intérêt décrit bien la situation où nous sommes en tant que pays", a-t-il dit mercredi à des journalistes.

Barack Obama se déplacera au Capitole la semaine prochaine pour y déjeuner avec les sénateurs républicains, le 14 mars, pour la première fois depuis 2010. Il rencontrera aussi le groupe démocrate à une date non précisée.

Le président était critiqué par ses adversaires pour passer plus de temps en déplacements ou dans les médias qu'à dialoguer avec eux.

La réduction du déficit et la question des coupes budgétaires automatiques, en vigueur depuis vendredi, seront au menu de ces rencontres, mais l'immigration et les armes à feu devraient aussi être abordées.

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