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Italie : Grillo critique l'élection de Napolitano

L'ex-comédien Beppe Grillo donne une conférence de presse à Rome, le 21 avril 2013 [Alberto Pizzoli / AFP] L'ex-comédien Beppe Grillo donne une conférence de presse à Rome, le 21 avril 2013 [Alberto Pizzoli / AFP]

L'ex-comédien Beppe Grillo a qualifié dimanche à Rome la réélection du président italien Giorgio Napolitano de "petit coup institutionnel rusé" des partis traditionnels, tempérant ses propos de la veille évoquant "un coup d'Etat".

"Ils se sont retrouvés, à quatre, de nuit", a-t-il dit devant la presse, évoquant la rencontre -pourtant diurne- entre M. Napolitano et trois chefs de partis, Silvio Berlusconi, Pier Luigi Bersani et Mario Monti, "puis ont fait un petit coup institutionnel rusé".

Le chef du Mouvement cinq étoiles (M5S), qui cristallise le vote contestataire, avait qualifié samedi de "coup d'Etat" la réélection de M. Napolitano, provoquant une levée de boucliers des autres forces politiques.

Au cours de cette conférence de presse, qui s'est transformée en meeting électoral avec force applaudissements de ses partisans et longues harangues passionnées, Beppe Grillo a aussi dénoncé "la peur des gens sur laquelle naviguent les partis traditionnels".

"Ils votent Berlusconi par peur", a-t-il dit, réclamant une nouvelle fois l'abolition du financement public des partis, la réforme de la loi électorale et des dispositions pour rendre le Cavaliere non éligible, ainsi que l'instauration d'un "revenu de citoyenneté" destiné aux personnes privées de toute ressource.

"Le parlement est une coquille vide", a aussi estimé l'ex-comique selon lequel le gouvernement qui sera bientôt formé "ne va pas durer plus d'un an, peut-être huit mois".

Prédisant aussi la fin de "la politique à travers les partis", il s'est défendu de vouloir inciter à la violence avec sa demande de "mobilisation populaire" lancée la veille.

"Hier soir je pouvais venir et descendre dans la rue" à Rome "je n'ai pas peur, mais j'avais peur que ma présence puisse provoquer de la violence", a-t-il ajouté, se défendant de toute velléité de "marche sur Rome".

Beppe Grillo estime au contraire que son mouvement canalise la colère des gens, "calme les esprits dans le pays", évitant des situations comme "en Grèce".

"Il faut rester calme", a insisté Beppe Grillo, que l'on voit toujours en train de hurler que ce soit dans ses meetings ou ses spectacles. "Je me calmerai moi aussi, je ne dirai plus de gros mots, je deviendrai gandhien... mais pas couillon", n'a pas pu résister l'ex-comique.

Interrogé sur l'avenir de ses élus, maintenant qu'ils ont été exclus du jeu politique, Beppe Grillo a affirmé qu'ils seront dans l'opposition.

"S'ils nous acculent dans un angle, nous resterons dans l'angle. Nous nous mettrons dans l'opposition et nous ne voterons que les choses justes, si elles sont dans notre programme. Nous serons attentifs, nous serons le désinfectant des citoyens", a-t-il conclu.

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