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La Chine commémore le séisme meurtrier du Sichuan

Une mère pleure le 13 mai 2008, alors que des soldats emportent le corps de son fils tué dans l'effondrement de son école lors d'un séisme dans la province chinoise du Sichuan [Teh Eng Koon / AFP/Archives] Une mère pleure le 13 mai 2008, alors que des soldats emportent le corps de son fils tué dans l'effondrement de son école lors d'un séisme dans la province chinoise du Sichuan [Teh Eng Koon / AFP/Archives]

La Chine a commémoré dimanche le séisme dévastateur qui avait fait près de 90.000 morts et disparus en 2008 dans le sud-ouest du pays, dont de nombreux enfants ensevelis sous les décombres de leurs écoles mal construites.

Le 12 mai 2008, un lundi, un puissant tremblement de terre d'une magnitude de 8 frappait la province du Sichuan, le plus violent depuis plus de trois décennies.

Le Quotidien du peuple, organe de presse du Parti communiste chinois, a salué les efforts de reconstruction engagés par les autorités tandis que des internautes se montraient plus critiques sur les microblogs.

Des élèves chinois le 6 mai 2009 dans une école en pré-fabriqué, dans la province du Sichuan, un an après un violent séisme qui avait fait près de 90.000 morts [ / AFP/Archives]
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Des élèves chinois le 6 mai 2009 dans une école en pré-fabriqué, dans la province du Sichuan, un an après un violent séisme qui avait fait près de 90.000 morts
 

"C'est le cinquième anniversaire du séisme, et c'est aussi la fête des mères. Difficile d'oublier ces jeunes visages disparus dans les ruines des écoles", écrivait ainsi Fengguo De Wuhou 1117.

"Cinq ans et la promesse d'une vraie enquête sur les +constructions de tofu+ dans la zone du séisme est restée lettre morte", estimait-il. Le tofu est un fromage de soja à pâte molle qui évoque la fragilité des bâtiments scolaires dans le Sichuan.

Juste après le séisme, des parents en colère avaient exigé la vérité et voulu comprendre pourquoi les bâtiments où leurs enfants se rendaient en cours avaient pu s'effondrer aussi facilement, alors que d'autres bâtiments officiels avaient résisté.

Au fil des mois et des années, les accusations de corruption ont fusé, mais personne ne semble avoir été poursuivi devant la justice.

Les seuls à avoir été inquiétés, battus ou détenus, sont les militants des droits de l'Homme qui ont tenté de réaliser des investigations sur la mauvaise qualité de construction des bâtiments scolaires.

Le plus célèbre d'entre eux est l'artiste Ai Weiwei, victimes de brutalités policières en août 2009 pour l'empêcher de témoigner au procès de Tan Zuoren, un militant qui avait été arrêté alors qu'il enquêtait sur les écoles détruites du Sichuan.

Ai Weiwei a créé une oeuvre d'art audio avec des voix récitant le nom des plus de 5.000 jeunes victimes du séisme. Dimanche, il a twitté un lien permettant d'écouter cet enregistrement fleuve (http://www.youtube.com/watch?v=GFHrRLEy5yI).

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