La police de Montréal a mis la main sur une drogue de synthèse jusqu’ici inconnue, qui pourrait être quarante fois plus puissante que l’héroïne. 300 000 comprimés et une tonne et demie de produits chimiques servant à en fabriquer ont été confisqués.
Lors de sept perquisitions effectuées le 25 avril dernier, la police de Montréal a effectué la plus importante saisie de drogue de synthèse de son histoire. Mais surtout, elle a découvert une nouvelle drogue de synthèse.
"Ces saisies majeures se démarquent par la présence de produits jamais vus par le service de police de la ville de Montréal : le desmethyl fentanyl, l'ethylcathinone et le pentedrone. Ces produits chimiques (...) peuvent être jusqu'à 40 fois plus forts que l'héroïne. Ils sont extrêmement puissants et dangereux", a précisé la police dans un communiqué.
Des substances tellement nocives que, dans la semaine suivant les perquisitions, quatre officiers ont été victimes d’irritations cutanées après les avoir manipulées. L'un d'entre eux, qui portait pourtant un masque, a même dû être hospitalisé en urgence pour des problèmes de rythme cardiaque et de pression artérielle.
Au total, 300 000 comprimés, destinés notamment au marché américain, et une tonne et demie de produits chimiques servant à en fabriquer - dont le Desmethyl fentanyl, utilisé en médecine comme anesthésiant - ont été confisqués. Selon les policiers la quantité de matière première saisie aurait permis de produire 3 millions de comprimés. D'autres drogues, dont du cannabis, de l'ecstasy et du haschisch, ont été découvertes, ainsi que 37 armes à impulsion électrique (taser).
Les comprimés étaient notamment composés de desmethyl fentanyl, un opiacé dangereux utilisé en médecine comme anesthésiant. Pour attirer plus de consommateurs, notamment chez les jeunes, ils étaient de formes et de couleurs attrayantes. Certains portaient mêmes des logos de grandes marques, comme celui de Facebook.
Dans le cadre de l'enquête, deux personnes ont été arrêtées. Elles écoulaient la drogue dans des bars de la région de Montréal et via des sites internet. Nul ne sait en revanche si ce sont les mêmes individus qui confectionnaient la drogue.
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