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Peine de mort pour les tueurs de sorcières

Une chambre d'exécution pour injection létale Une chambre d'exécution pour injection létale [Joel Nito / AFP/Archives]

La Papouasie Nouvelle-Guinée a annoncé mardi le rétablissement effectif de la peine de mort dans l'espoir d'endiguer les violences endémiques faites aux femmes, aux enfants et aux "sorcières" après une série de faits divers sordides.

Le Parlement de cette petite nation pauvre du Pacifique a également abrogé une loi controversée datant de 1971 faisant de la sorcellerie un délit et qui passait pour une incitation aux violences contre leurs praticiens présumés.

La peine de mort était jusqu'à présent prononcée pour haute trahison, acte de piraterie et assassinat mais elle n'a pas été appliquée depuis l'indépendance de l'Etat en 1954.

La liste élargie des faits désormais passibles de la peine de mort donne une idée de l'ampleur et de la nature de la criminalité qu'elle est censée combattre: viol aggravé ou viol en réunion d'un mineur de moins de 10 ans, vol avec violences et homicide.

La mise à mort du condamné se fera par exécution, pendaison, électrocution, injection létale ou "asphyxie médicale", un terme qui n'a pas été explicité.

"La méthode sera fixée par le chef de l'Etat sur avis du Conseil exécutif national", l'équivalent du gouvernement, a expliqué un porte-parole du Premier ministre Peter O'Neill.

"Ce sont des peines très lourdes mais elles reflètent la gravité des crimes et le souhait de l'opinion publique que le Parlement agisse", a-t-il ajouté.

En février, une jeune femme de 20 ans avait été dévêtue, arrosée de pétrole et brûlée vive devant la foule. En avril, une femme avait été décapitée, une autre brûlée vive.

Deux étrangères ont par ailleurs été violées par plusieurs hommes cette année.

 

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